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Les partisans de Laurent Gbagbo ne pourront pas crier victoire de si tôt . Comme redouté, le procès de l’ancien président ivoirien a une fois de plus été repoussé mais, pour cette fois à la demande de la défense.
Après deux jours et demi d’audience, la défense a souligné d’après RFI, qu’il lui fallait du temps pour analyser notamment le mémoire de 1 100 pages rédigées en anglais par l’accusation.
La nouvelle audience se déroulera ainsi du 12 au 15 et du 19 au 20 novembre prochain, un temps nécessaire pour pouvoir répondre à tous les arguments de l’accusation, apprend-t-on.
La demande est la même dans le camp Blé Goudé. “Nous sommes confrontés à un rapport de la réponse de l’accusation de près de 1.100 pages (…), et aux 1.500 pages des transcrits des audiences depuis lundi. Si nous devons passer en revue et dans les détails les transcrits de ces derniers jours, dans lesquels nous constaterons un certain nombre d’incohérences, nous aurons besoin de jours supplémentaires”, a indiqué Geert-Jan Knoops, avocat de M. Blé Goudé.
Bien que la défense à pendant cette audience déclaré les éléments de l’accusation ‘’insuffisants’’ demandant l’acquittement, le substitut du procureur s’est atteler pour sa part à démontrer que Laurent Gbagbo avait mis sur pied un plan concerté pour se maintenir au pouvoir et pour cibler systématiquement les civils pro-Ouattara en concert avec son homme de main qui se chargeait de mobiliser la jeunesse.
La représentante légale des victimes estiment pour sa part que justice doit être fait pour ces milliers de personnes délaissé par le gouvernement ivoirien. « (…) Les victimes font confiance en l’aptitude de la Cour à rendre justice. Toutefois, si ce procès ne se poursuit pas, une fois de plus les victimes seront abandonnées. Une fois de plus, elles se sentiront trahies », a déclaré la représentante comme rapporté par notre source.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont accusés de meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains lors des violences post électorales entre décembre 2010 et avril 2011 en Côte d’Ivoire qui ont fait des milliers de morts.
