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A la suite d’une réunion de quatre jours, la Conférence des évêques du Tchad déplore « le sang et les larmes des Tchadiens qui ont assez coulé.
« Le sang et les larmes des Tchadiens ont assez coulé… et il faut que cela s’arrête. »
Ces paroles contenues dans un long communiqué publié dimanche au terme d’une réunion de quatre jours de la Conférence des évêques traduit à suffire le ras le bol des évêques du Tchad.
Les évêques disent « craindre » les « manipulations des consciences », lors du référendum constitutionnel en préparation. Ainsi que « le népotisme, la corruption et toutes les formes d’exclusion ».
Ils invitent les fidèles à « sortir de leur silence » et à « oeuvrer avec courage » pour que le futur référendum « se déroule dans la transparence et la justice pour garantir une paix véritable et durable ».
Selon la conférence des évêques « les maux que vivent les populations tendent (…) à devenir structurels ».
Ces maux sont résumés par deux fléaux : « les tueries et les pénuries ».
Selon les évêques, les pénuries, sont « tout simplement incompréhensibles pour un pays producteur de pétrole ». Ils dénoncent les « calculs cyniques », le « silence de l’État et son absence », et aussi le clientélisme.
Quant aux tueries qui se déroulent dans la zone d’orpaillage du Tibesti et dans le sud, où « le lot quotidien des populations sont les blessés, les morts, les enlèvements » et les destructions de domiciles. Selon les évêques, « tous ces crimes sont imputables à l’autorité et à la mauvaise gouvernance ».
Essama Aloubou
