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Les Tunisiens regretteraient-ils le départ de Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, après sa chute en 2011? Sept ans après la révolution, une grande partie de la population tunisienne estime que la situation du pays est pire que sous Ben Ali. C’est les résultats issus d’une enquête d’opinion éclairante intitulée « Enseignements de sept ans de la révolution tunisienne », réalisée par l’agence Sigma Conseil.
Après avoir tourné la page Ben Ali, le pays semble être confronté aux mêmes maux: pauvreté, chômage des jeunes. Selon des données publiées par l’AFP, l’an dernier, l’inflation a dépassé 6% tandis que le chômage touche en moyenne 15% de la population active et près de 30% des jeunes. L’on souligne que le prêt de 2,4 milliards d’euros reçu du FMI n’a visiblement pas résolu le problème.
Certes la Tunisiens pensent avoir gagné en liberté, mais perdu en pouvoir d’achat. C’est ce qui a été à l’origine d’un mouvement de protestation qui a secoué ces derniers jours tout le pays avec l’entrée en vigueur de nouvelles taxes le 1er janvier 2018.
Dimanche, le 14 janvier 2018, date de la célébration du 7è anniversaire de la chute de la dictature de Ben Ali, après des jours émaillés par une escalade de violences, le Président tunisien, Beji Caïd Essebsi a joué la carte apaisement en annonçant une série de mesures.
Selon notre confrère Afrik, un plan d’action en faveur des familles les plus nécessiteuses et applicable dès cette année a été dévoilé. Il prévoit notamment la revalorisation de l’allocation familiale et un accès des couches les plus défavorisées à un logement.
Pour sa part, écrit le site d’information, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a indiqué qu’un effort supplémentaire de 100 millions de dinars (34 millions d’euros) sera consenti pour que l’allocation aux familles les plus pauvres passe de 150 dinars (51 euros) mensuels à 180 (61 euros) ou 210 dinars (71 euros) selon le nombre d’enfants.
Visiblement, ce chapelet de mesures contribueront à refroidir l’ardeur des manifestants en furie.
