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Denis Mukwege : médecin et militant pour les droits de l’homme !

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Denis Mukwege est l’un des médecins africains les plus célèbres. Ce fils d’un pasteur congolais est né le 1e mars 1955.

Le 3 février 2014, il sera fait docteur honoris causa de l’Université Catholique de Louvain (UCL). Une manière de récompenser son «anticonformisme porté par des valeurs de liberté, respect et d’audace. « Le garde corps des femmes violées », a titré un jour le Figaro Mag.

Ce médecin consacre sa vie à toutes les femmes victimes de viol du Kivu, en République démocratique du Congo, une région où les conflits se succèdent depuis les années 1990.
500 000 Congolaises auraient été violées en seize ans.

Il a passé ses études secondaires à l’institut Bwindi de Bukavu avant de décrocher un diplôme de biologie en 1974. Il passe deux ans à l’Unikin à la faculté de polytechnique, avant d’entamer en 1976 des études de médecine.

En 1983, il débute sa carrière de médecin à l’hôpital de Lemera au sud de Bukavu. En 1984, il obtint une bourse et il part de spécialiser en gynécologie à l’Université d’Angers en France.

En 1989, il choisit de retourner dans son pays pour s’occuper de l’hôpital de Lemera dont il prend même la direction. « Je voulais lutter contre la mortalité maternelle. Après mes études de médecine à Angers, j’avais décidé de revenir au Congo. En France, je n’avais jamais vu une femme mourir en donnant naissance, alors que chez moi, cela arrivait presque quotidiennement »

En 1996, l’hôpital est détruit. Les combats font plusieurs morts : les victimes sont des malades mais aussi du personnel soignant. Le Dr Denis Mukwege se considère comme un miraculé.
Il se réfugie à Nairobi.

Dès qu’il le peut, il retourne au Congo et avec l’aide du PMU (Pingstmissionens Utvecklingssamarbete, un organisme caritatif suédois, il y fonde l’hôpital de Panzi de Kinshasa. Denis Mukwege a soigné quelque 50 000 femmes et enfants qui ont été violés et mutilés dans les combats de l’est de la RDC.

« Je ne savais pas encore que j’étais face à une effroyable épidémie de violence. La violence contre les femmes ne cesse d’augmenter. Il faut que nous en parlions et agissions, pour que cela n’arrive plus (…)« Moi, j’étais médecin, en temps de paix comme en temps de guerre ! J’ai demandé à l’Unicef des tentes et du matériel ».

Il se souvient de sa première patiente : « Elle m’a bouleversée. Au lieu de faire une césarienne pour donner naissance, j’ai opéré une femme d’une trentaine d’années qui avait des blessures par balles au niveau des cuisses, des plaies multiples à l’appareil génital. Après avoir été soignée elle m’a avoué avoir été violée et torturée. 
Au début, je pensais que c’était l’acte d’un seul homme, d’un barbare.»

Il veut dénoncer dans le monde la barbarie sexuelle dont les femmes sont victimes à l’Est du Congo où le viol collectif est utilisé comme arme de guerre. Il veut aider ces femmes en souffrance tant sur le plan physique, psychique, économique que juridique.En parallèle, il se spécialise dans le traitement des fistules. C’est à ce titre qu’il a reçu un doctorat honoris causa de l’université d’Umea en Suède en octobre 2010. Les Etats-Unis le distinguent aussi. La même année, il est décoré de la médaille Valemeberg de l’université du Michigan.
En 2008, il a reçu le prix Olof Palme, et le Prid des droits de l’homme des Nations Unies. En 2009, il a été fait chevalier de la légion d’honneur française.

Son engagement pour les femmes, son succès, son estime, ne plaisent pas à tout le monde. Le 25 octobre 2012, Mukwege est victime d’une agression alors qu’il se dirige vers sa maison en plein centre de Bukavu. Le gardien de sa maison est abattu à bout portant après l’avoir alerté d’un danger devant ses yeux. Sa voiture est incendiée et  Denis Mukwege est ligoté, mais les gens du quartier se portent à son secours et il est sain et sauf. Un nouveau miracle dans sa vie si douloureuse.

Le 7 octobre 2013, il se voit décerner le Grand Prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits.

Une vie au service des autres.

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