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Mercredi, le président américain Donald Trump a signé un décret visant à interdire aux athlètes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines, marquant une nouvelle attaque contre cette communauté, qu’il cible particulièrement depuis son retour à la Maison Blanche.
« Avec ce décret, la guerre contre le sport féminin est terminée », a déclaré le milliardaire républicain lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, sous les applaudissements de plusieurs dizaines d’athlètes féminines.
Le décret stipule que les écoles qui permettraient aux élèves transgenres de rejoindre des équipes sportives féminines verront leurs subventions fédérales coupées. « Il n’y aura pas de financement fédéral » pour ces établissements, a insisté Trump.
Le président en a également profité pour exercer des pressions sur le Comité international olympique (CIO), à l’approche des prochains Jeux olympiques d’été à Los Angeles en 2028. « Mon administration ne restera pas les bras croisés à regarder des hommes battre des athlètes féminines », a-t-il déclaré, répétant une fausse information selon laquelle la boxeuse olympique algérienne Imane Khelif serait un homme.
Il a ajouté que son gouvernement « refuserait toutes les demandes de visa faites par des hommes tentant d’entrer frauduleusement aux États-Unis en se présentant comme des athlètes féminines ».
Le décret a été salué par la National Collegiate Athletic Association (NCAA), qui a annoncé son intention de l’adopter prochainement. En revanche, Amnesty International a dénoncé cette mesure comme une « attaque cruelle » visant à stigmatiser davantage les personnes transgenres et à renforcer les discriminations contre la communauté LGBTQ+. Les droits des personnes transgenres restent un sujet très controversé aux États-Unis, au cœur des divisions sociétales du pays.
Depuis sa réélection le 20 janvier, Trump a multiplié les actions contre les personnes transgenres, notamment en interdisant l’intégration de militaires transgenres dans l’armée, ainsi qu’en signant un décret restreignant les procédures de transition de genre pour les moins de 19 ans.
Son dernier décret sur le sport s’accompagne d’un projet de loi républicain adopté en janvier par la Chambre des représentants, visant à limiter la participation des femmes transgenres dans les compétitions sportives universitaires féminines. Cette interdiction est déjà en vigueur dans de nombreux États américains, notamment dans les collèges et lycées.
Selon le Williams Institute, environ 1,3 million d’adultes (0,5 % de la population) et 300 000 adolescents âgés de 13 à 17 ans (1,4 %) s’identifient comme transgenres aux États-Unis. Des études ont montré que les jeunes transgenres sont plus susceptibles de souffrir de dépression et présentent un taux de suicide plus élevé que la population générale.
