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Ebola: la lutte contre la sorcellerie, un remède à la propagation du virus?

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Dans la plupart  des sociétés africaines, certaines épidémies ou maladies ont été toujours assimilées aux divinités. De nos jours, même si ces préjugés tendent à disparaître, il n’est pas rare d’entendre d’aucuns imputer la cause, d’une épidémie, d’une calamité naturelle ou encore d’une peste au châtiment infligé par une divinité.

C’est le cas en République démocratique du Congo où l’épidémie à virus Ebola a refait surface ces derniers jours à Bikoro, épicentre de la récente épidémie d’Ebola. De nombreux congolais, surtout ceux des zones rurales restent convaincus que cette épidémie est provoquée par la sorcellerie.

Selon Bavon N’Sa Mputu Elima, député de ladite localité,  la lutte contre les croyances en sorcellerie pourrait être  un des remèdes les plus efficaces à la propagation du virus d’Ebola.

“Pour enrayer la propagation de l‘épidémie, il faut expurger de la tête des villageois que la maladie à virus Ebola est un mauvais sort jeté sur les villages”, a déclaré le député Bavon N’Sa Mputu Elima, élu de Bikoro, à 600 km au nord de Kinshasa.

L‘épidémie a été particulièrement signalée à Bikoro (200.000 habitants) et, à 100 km plus nord, à Mbandaka, une ville de 1,2 million habitants.

“Ne sont contaminés par Ebola que des personnes qui sont visées par le mauvais sort jeté par des sorciers en colère. Si tu n’es pas concerné, il n’y a aucun souci à se faire”, a répondu Mandela Bolunda, conducteur de taxi-moto à Mbandaka.
“Cette épidémie est un mauvais sort. C’est de la sorcellerie. Pour se protéger, il faut se tourner vers la prière”, a déclaré, Albert Lokuli, fonctionnaire de l’État.

Des cas suspects des personnes présentant des symptômes de la maladie à virus Ebola sont régulièrement signalés dans les églises. En RDC, la majorité de la population vit dans la pauvreté. Pour faire face aux difficultés de la vie, de nombreux Congolais se sont tournés vers les églises à la recherche des miracles, de la guérison en cas de maladie et de la solidarité, apprend-t-on de l’AFP.

Le dernier bilan du gouvernement congolais fait état de 43 cas alors que l’OMS faisait évoque un total de 45 cas, dont 25 décès.

 




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