Pour la première fois depuis le début de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, un médicament administré à des malades a montré des résultats « encourageants » avec une réduction de la mortalité.
Ce traitement antiviral japonais, le favipiravir produit par une filiale de Fujifilm, a été testé sur 80 malades d’Ebola en Guinée et les résultats préliminaires sont plutôt positifs, a fait savoir l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a supervisé cet essai clinique.
Mais les résultats scientifiques n’ont pas été détaillés ni encore officiellement publiés par l’Institut français pour la santé et la recherche médicale.
« Les résultats encourageants de l’essai seront très rapidement soumis à un éditeur scientifique pour publication et rendus publics selon les modalités habituelles de communication scientifique », a précisé l’Inserm.
C’est la première fois qu’un traitement montre, dans le cadre d’un essai clinique, des signes d’efficacité contre ce terrible virus qui a fait près de 9.000 morts depuis le début de l’épidémie en Afrique de l’Ouest (décembre 2013).
L’essai a été conduit en partenariat avec des chercheurs et les autorités de Guinée, avec Médecins Sans Frontières (MSF), l’ONG Alima et la Croix rouge française. Il a débuté le 17 décembre 2014 dans le centre de traitement de MSF situé à Guéckédou (sud de la Guinée).
Le traitement antiviral japonais a été administré à 80 malades adultes et enfants, a précisé l’Elysée après la présentation de ces résultats préliminaires, mercredi, au président de la République.
« Les résultats obtenus sont encourageants. Ils montrent une réduction du nombre de décès chez les adultes et adolescents ayant une faible multiplication du virus. La guérison est accélérée », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.
« Ces résultats suscitent un espoir raisonnable et ouvrent de nouvelles perspectives pour l’accès à un traitement dans la lutte contre la maladie mais une validation chez un plus grand nombre de patients est nécessaire », a ajouté l’Elysée.
Le président de l’Inserm Yves Lévy et Jean-François Delfraissy, coordinateur français de la lutte contre Ebola, devaient rencontrer, jeudi, le président guinéen Alpha Condé pour discuter de ces résultats.