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En route vers la dictature ? Christophe Deloire

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Dans cette interview, Christophe Deloire, directeur de Reporters sans frontières, exprime ses inquiétudes concernant la liberté de la presse et le droit à l’information dans le monde contemporain. Il identifie cinq crises majeures auxquelles le journalisme est confronté actuellement : la crise technologique, la crise économique des médias, la crise géopolitique liée au pouvoir des régimes despotiques, la crise démocratique et la crise de confiance vis-à-vis des médias.

Il souligne notamment le danger que représentent les grandes plateformes numériques, qui ont acquis un pouvoir démesuré dans la régulation de l’espace public, au détriment des parlements démocratiques. Il évoque également la montée de la polarisation et de la violence dans les sociétés, ainsi que la difficulté des médias à faire face à la diffusion de fausses informations, de propos de haine et de rumeurs. Deloire souligne l’importance du pluralisme politique et de l’information fiable et indépendante pour préserver les valeurs démocratiques et éviter une dérive autoritaire.


Dans cette interview, Christophe Deloire, Directeur Général de Reporters Sans Frontières (RSF), exprime ses inquiétudes quant aux menaces sur la liberté de la presse, la polarisation de la société et le risque de violence civile dans le contexte actuel. Il met en avant les cinq crises qui se juxtaposent dans le journalisme : une crise technologique, une crise économique des médias, une crise géopolitique avec l’émergence des régimes despotiques, une crise démocratique avec une polarisation croissante de la société, et enfin une crise de confiance vis-à-vis des médias. Selon lui, la délibération publique est régie aujourd’hui par une logique marchande, et non plus par les parlements démocratiques, ce qui est extrêmement dangereux. Néanmoins, il souligne que la critique des médias est souvent biaisée et non basée sur des faits. Il défend l’excellence journalistique et met en avant la nécessité de corriger les défauts du journalisme tout en préservant sa valeur. Il conclut en s’interrogeant sur la possibilité de réforme à temps pour faire face aux défis actuels.

Jean-François Fogel


Le journaliste et écrivain français Jean-François Fogel a récemment discuté de la liberté de la presse et des médias en France. Il a expliqué que le pouvoir de la police peut avoir un impact sur la liberté de la presse, car lorsque le pouvoir a peur de perdre le soutien de la police, il peut se montrer faible avec elle. Fogel a également discuté de la proposition de la sécurité globale, qui a suscité de vives réactions de la part de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme. Il a expliqué que certains policiers avaient déjà commencé à appliquer certaines mesures avant que la proposition ne soit adoptée. En outre, Fogel a contesté l’article 18 de la loi sur le séparatisme, qui inclut l’article 24 sur la sécurité globale. Il a souligné que cela pouvait être dangereux et qu’il fallait retirer l’article 24 de la proposition de loi.

Fogel a également répondu aux critiques qui suggèrent que Reporters sans frontières (RSF), une organisation dont il est le président, n’est qu’un faux nez du gouvernement pour adouber les lois de sécurité. Il a expliqué que RSF était financé à 40 % par des subventions publiques, dont 13 % proviennent de subventions françaises et 27 % proviennent d’autres bailleurs de fonds tels que la Suède et le Royaume-Uni. Il a ajouté que RSF avait un modèle financier qui garantit son indépendance et son impartialité.

Protéger l’indépendance des médias

Enfin, Fogel a discuté de son expérience avec Google, qui avait auparavant donné de l’argent à RSF. Il a expliqué que bien que Google ait tenté de les influencer, RSF avait toujours maintenu son indépendance et avait finalement mis fin à sa relation avec Google. Fogel a souligné qu’il était important de protéger l’indépendance des médias et de s’assurer que les journalistes puissent continuer à exercer leur métier librement et sans pression.


RSF, l’organisation de défense de la liberté de la presse, a été fondée en 1985


RSF, l’organisation de défense de la liberté de la presse, a été fondée en 1985 et travaille à la protection des journalistes dans le monde entier. Son financement est indépendant, même si elle reçoit des subventions publiques, elle a également des donateurs privés. RSF se bat pour la protection des journalistes dans de nombreux pays, et même en France, où elle a récemment obtenu des victoires importantes, telles que l’exemption de la loi sur le secret des affaires pour l’exercice de la liberté d’expression. L’organisation est souvent critiquée, mais elle se défend en expliquant qu’elle ne peut pas citer tout le monde, mais qu’elle travaille pour obtenir les résultats souhaités. Enfin, RSF souligne que la protection des journalistes est un investissement en temps et en ressources, et que les enjeux sont souvent très élevés.

Les plateformes numériques ont pris les rênes des démocraties


Dans cette transcription, le journaliste discute des dangers de la survalorisation de la vérité dans la société actuelle. Il affirme que l’organisation de la délibération est au cœur de la démocratie, avec des procédures établies pour le pouvoir et la liberté. Il souligne la différence entre la régulation de contenu et celle des médias, où la fiabilité de l’information et l’indépendance sont des facteurs clés pour garantir le pluralisme. Cependant, les plateformes numériques ont pris les rênes des démocraties, avec des règles différentes et des décisions arbitraires. Les algorithmes décident de l’ordre des informations, sans aucune garantie de neutralité, et les plateformes ne sont pas réglementées. Le journaliste met en évidence le manque de responsabilité et de fiabilité dans l’espace public en général, ce qui peut entraîner une désinformation et une guerre civile. En somme, il soutient que la régulation des plateformes numériques est cruciale pour garantir la démocratie et la liberté d’expression.




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