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Esclavage en Libye: voici le Sénégalais qui vendait ses propres frères

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MigrantsL’actualité sur le continent reste dominée ces derniers jours par la vente des migrants en Libye sous forme d’esclaves. Un fait qui a provoqué une vague d’indignation de part et d’autres.

Si les autorités libyennes ont diligenté des enquêtes afin de situer les responsabilités, un Sénégalais nommé Lakamé Diallo, originaire de Médina Gounass et  installé à Agadès dans le nord du Niger, serait au cœur du trafic de la majeure partie des Sénégalais vendus en Libye, rapportent nos confrères de Rewmi.

Ces accusations, souligne le portail d’informations, « proviennent d’un de nos compatriotes, qui, lui-même, a été vendu par ce dernier ».

Cet ancien « esclave » Sénégalais, qui est parvenu à s’enfuir, accuse le Sieur Lakamé Dialoo  d’être à l’origine de la vente de la majeure partie des Sénégalais en Libye.

Voici le son récit :

« A Agadès, il y a des «coxeurs» (rabatteurs) de différentes nationalités, sénégalaise, ivoirienne, guinéenne… Ils vous font travailler de force et vous battent. C’est à partir d’Agadès que L.D, qui est un « coxeur », m’a réclamé 600.000 FCFA que j’ai payés pour rallier l’Italie via la Libye. Sauf qu’une fois embarqué dans les bus, L.D conclut un deal en douce avec les transporteurs et promet aux gars de payer lorsque nous serons arrivés. Mais, une fois arrivés en Libye, les passeurs sur place nous demandent de l’argent parce qu’en réalité, L.D ne leur aurait rien donné. Auparavant, il nous donnait son numéro de téléphone et nous demandait de l’appeler dès qu’il y a besoin. Mais dès que nous l’appelons pour un pépin, il nous demande de le rappeler trente minutes plus tard. C’est alors qu’il enregistre notre numéro sur la liste noire ou alors il éteint son téléphone portable et devient injoignable. Pendant ce temps, les Libyens nous retiennent comme otages et réclament à leur tour de l’argent contre notre liberté.  Les migrants vendus ne sont pas dans des prisons, mais plutôt dans des maisons en pleine ville. Ce sont des maisons construites par des Libyens à cet effet, et qui engagent des gardiens pour la surveillance des migrants retenus comme esclaves et prisonniers. C’est en pleine ville, dans les quartiers, des maisons comme les autres à Sebha, Bani Walid, Zebarta, etc. Beaucoup de jeunes hommes affamés et fatigués ont été malades, puis sont morts sur place. On les a jetés nuitamment dans le désert, d’autres ont été donnés aux chiens ».

Comment s’est-il tiré d’affaires ? 

« Je dois mon salut à mon frère vivant en Espagne qui a déboursé 650.000 FCFA. Ils m’ont d’abord exigé 350.000 FCFA (soit 550 euros), avant de rajouter une deuxième fois un montant de 300.000 FCFA (soit 450 euro). Au total, il dit avoir dépensé 1.250.000 FCFA (soit 1650 euros) pour ce voyage. Actuellement, il vit  à Barcelone depuis deux mois ».




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