En Eswatini, Mlungisi Makhanya, le leader Mouvement démocratique uni du peuple (Pudemo) avait été hospitalisé, mardi dernier, après avoir été empoisonné en Afrique du Sud, pays voisin.
Le principal dirigeant de l’opposition en Eswatini a été empoisonné lors d’une tentative d’assassinat, a affirmé son parti mercredi.
Un fait qui relance l’attention sur ce pays d’Afrique australe qui est l’une des dernières monarchies absolues et où les autorités s’efforcent depuis des années d’étouffer les mouvements pro-démocratiques.
Le Mouvement démocratique uni du peuple (PUDEMO) a déclaré que son président, Mlungisi Makhanya, avait été hospitalisé, mardi dernier, après avoir été empoisonné en Afrique du Sud, pays voisin.
Il a indiqué qu’il était sous protection sécuritaire, mais n’a pas donné plus de détails sur son état de santé ni sur les circonstances de l’empoisonnement présumé.
L’Eswatini, anciennement appelé Swaziland, a été secoué par des manifestations en faveur de la démocratie en 2021, la plus grave remise en cause du règne de Mswati.
Ces manifestations ont entraîné une réaction brutale, 46 personnes ayant été tuées par les forces de sécurité depuis lors, selon Human Rights Watch.
L’empoisonnement présumé de Makhanya cette semaine a suscité la réaction des partis politiques sud-africains, notamment le parti des Combattants de la liberté économique.
Ce parti a déclaré que Makhanya avait été trouvé « hors d’état de nuire » à son domicile en Afrique du Sud, alors qu’il prévoyait de prendre la tête des manifestations en faveur de la démocratie le mois prochain, et il a imputé la responsabilité de ce décès au « régime oppressif de Mswati ».