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Ethiopie: des marchandises frauduleuses interceptées

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Des marchandises d’une valeur de plus de 388 millions de birrs (environ 14 millions dollars US) ont été interceptées en l’espace de six mois, alors qu’elles tentaient d’être introduites clandestinement dans le pays, a indiqué récemment l’Administration des douanes d’Ethiopie.

Les marchandises en question sont composées notamment de vêtements, de produits électroniques, de cigarettes, d’aliments et boissons, de véhicules, de stupéfiants et de drogues. Mais également de monnaies étrangères, ainsi que d’animaux vivants.

Ces marchandises ont été interceptées aux points de contrôle de plusieurs localités au nombre desquelles figurent Mille, Moyale, Hawassa, Jigjiga, Dire Dawa et Addis-Abeba.

Selon les douanes éthiopiennes, cet état de fait est causé essentiellement par la situation géographique du pays, par le manque d’intégration et par les problèmes liés à l’identification des personnes clés qui se livrent au commerce de contrebande, ainsi qu’aux destinations de ces marchandises.

Les performances économiques du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique attirent les investisseurs et impressionnent les économistes. La croissance annuelle moyenne du PIB au cours des douze dernières années dépasse 10%, selon Addis-Abeba. Même le FMI, réputé sévère, a généralement prévu une croissance comprise entre 7% et 9% par an sur la période.

« Il n’y a pas beaucoup d’exemples historiques sur le continent », soutient Carlos Lopes, ex-secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), fervent défenseur du modèle économique éthiopien. Alors que depuis deux ans de nombreuses économies vacillent à travers le continent, plombées par la baisse des prix des matières premières, le pays, qui ne dépend pas de ressources naturelles, a solidement maintenu son cap, atteignant encore en 2015 un taux de croissance du PIB de 10,2 %.

Mais, depuis quelques mois, il est entré dans une zone de fortes turbulences. En cause, une sécheresse, l’une des pires depuis plus d’une décennie, qui a fait resurgir le spectre de la famine sur quelque 10,2 millions de personnes. Surtout, le pays est en proie, depuis juillet, à de violents soulèvements populaires contre la mainmise de la coalition au pouvoir sur tous les appareils de l’État – aucun opposant ne siège au Parlement.

Une situation qui a conduit le FMI à revoir, dès le début de 2016, ses prévisions de croissance à la baisse : attendue initialement à 8,1 %, celle-ci ne devrait désormais se situer qu’à 4,5 %. Considéré jusqu’ici comme pouvant être un modèle pour le reste de l’Afrique subsaharienne, le pays est désormais présenté comme une parfaite illustration de la fragilité du décollage économique du continent.




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