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EXCLU/Jerry Rodelet: « je suis convaincu qu’on peut faire reculer le banditisme par le Roller »

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 Ils sont des centaines de milliers de jeunes sur le continent africain, qui, à travers leur passion veulent impacter positivement leurs communautés. Lui c’est, Jerry Rodelet, un jeune Gabonais, qui veut par le Roller, sensibiliser ses frères, et réduire la délinquance, de plus en plus grandissante dans sa société. Il est le Chargé aux événements de l’Association Roller Made In Gabon.  Dans l’entretien qui suit, il nous parle  de sa passion (le Roller) ainsi que de l’association. Bonne lecture …

 Qui est Jerry Rodelet ?

Je suis un jeune Gabonais passionné du Roller. Après mon baccalauréat je me suis inscrit au département de Géographie à l’Université Omar Bongo (U.O.B), où après avoir cumulé deux années d’échecs, décide alors de s’inscrire en formation continue à l’Institut Supérieur de Technologie (I.S.T) où je prépare actuellement un diplôme universitaire de technologie (D.U.T) en gestion des entreprises et des administrations option finance-comptabilité.

Vous êtes incontestablement une figure de proue du Rooler. Alors dites-nous, tout d’abord, ce qui vous a poussé à « adopter » cette discipline sportive ?

Tout commence en 2012 lorsque ma petite sœur (la benjamine) allait passer ses vacances pour la première fois chez une de nos tantes après le décès de notre mère en début de la même année. Avec ses frère (cousins), ils avaient l’habitude de se rendre au Roller Space ; la seule patinoire (piste de Roller, Ndlr) de l’époque au quartier NOMBA-Kélé dans le troisième arrondissement de Libreville, actuellement fermé depuis plus de trois ans. Après ses vacances, elle a voulu continuer sur le même élan mais étant donné son jeune âge ne pouvait s’y rentre toute seule. Nous étions obligés mon petit frère (actuel S.G du R.M.I.G) et moi de l’accompagner, de file en Eguilles cela nous a aussi emmené à en faire.

Bien que le Roller n’est pas un sport qui attire l’attention des autorités gabonaises comme le football, dites-nous comment vous vous organisez pour assurer le « maintien en vie » de ce sport ?

Gérer une association avec toutes les difficultés que rencontre l’Afrique n’est pas une tâche aisée. Cela l’est encore plus, quand il s’agit d’une discipline sportive qui n’a pas encore de reconnaissance en que telle au Gabon au même titre que la boxe, le cyclisme ou le football pour n’en citer que celles-là. En effet pour assurer le maintien en vie de ce sport, l’association est obligée de se reposer uniquement sur les efforts financiers de ses membres et à travers des évènements tels que les randonnées, mais aussi à travers des séances d’initiations au Roller pour avoir plus de visibilité.

Vous avez été à l’initiative de la création de l’Association Roller Made In Gabon. Dites-nous, qu’est-ce qui vous a motivé à mettre sur place une telle association ?

La création de cette association s’est faite de manière naturelle. En effet après la fermeture de la patinoire Roller Space, il n’avait plus d’autres endroits de ce genre à Libreville, voir dans tout l’Estuaire (Commune de Libreville). La plupart des habitués étaient obligés de se tourner vers les différentes artères avec tous les risques possibles. C’est à ce moment, comme « un téléphone arabe », mes frères et moi avions eu vent par l’intermédiaire d’un ami patineur qu’ils se retrouvaient tous les dimanches au parking du centre commercial « Mbolo » de Libreville. Au début on y venait pour patiner juste pour le plaisir, après c’est devenu un peu plus sérieux, on voulait donner un sens à nos rencontres. C’est dans ce sens qu’il y a eu la création de l’association, puis l’élection d’un président et des membres du bureau directeur dont je fais partie.

Parlez-nous brièvement de cette association ; (objectifs, moyens, cibles, plan d’action)

Les objectifs : participer à la promotion et au développement du roller qui est à la fois un sport et un loisirs méconnus auprès du grand public et des autorités du Gabon. Entre autres activités propre au monde du Roller, comme l’organisation des randonnées urbaine, nous voulons par le canal de ce sport lutter contre les fléaux qui minent notre société a l’instar de l’insécurité. Nos moyens d’action sont presque limités à l’apport des membres fondateurs de l’association.

Notre public cible : tout public, si vous pouvez marcher alors vous pouvez patiner ! Néanmoins, aujourd’hui notre principale cible se sont tous les patineurs de Libreville et ensuite faire la promotion de ce sport auprès du public non patineurs pour les faires adhérer à la chose

Notre plan d’action est bien large, néanmoins dans un premier temps, nous aspirons à la création d’une base de données des patineurs et des clubs existant au Gabon, ensuite l’organisation officielles des activités liés au Roller au Gabon, ensuite avoir une équipe et participer aux événements régionaux et mondiaux. De l’autre côté, nous avons un plan d’action beaucoup plus social comme je vous l’ai dit plus haut, qui consiste à sensibilisation sur différents maux par le biais du roller

L’un de vos objectifs est qu’à travers le Roller, vous voulez diminuer la délinquance trop grandissante à Libreville. N’est-ce pas un pari un peu fou, quand on sait que, les gens s’intéressent moins, à ce sport et que la criminalité à Libreville est pratiquement une affaire d’Etat ?

Les gens s’intéressent moins à ce sport, parce que d’une part, ils ne savent pas ce que sait et d’autre part, la plupart se disent qu’il leur est impossible d’y arriver.

Aussi la criminalité surtout le vol commis par les jeunes ou très jeune n’est plus à ignorer par qui que ce soit à Libreville. Si c’est un secret, alors c’en est un de Polichinelle. Déjà le roller est une discipline qui « discipline » son pratiquant. Aussi, dans notre association, nous faisons la promotion des valeurs. Et en collaboration avec des associations sœurs, nous pouvons arriver du moins à faire notre part. Vous pouvez passer nous reposer cette question d’ici quelques mois pour voir là où on en est. Ce n’est certes pas aisé, mais je suis convaincu qu’on peut faire reculer le banditisme par le Roller.

Vous avez également une chaîne YouTube sur laquelle vous postez régulièrement des vidéos de vous. Parlez-nous en. Et pensez-vous que c’est un canal pour atteindre un maximum de personnes ?

J’ai créé la chaîne YouTube Ga’Rolls [Gabon Rollers] en complément de ma page Ga’rolls sur Facebook dans le but de promouvoir le Roller afin de susciter l’envie d’en faire auprès d’un large public. Montrer qu’autour du Roller on peut faire beaucoup de choses, mais aussi que l’on peut le pratiquer autrement. En effet, à l’ère où le numérique est de plus en plus présent dans notre quotidien, internet par l’intermédiaire des réseaux sociaux représente une opportunité considérable pour toucher plus rapidement un large public, de plus en plus présent sur la toile.Quel message as-tu aussi bien à la jeunesse gabonaise qu’à l’africaine qui aime non seulement le Roller, mais qui compte aussi emboîter le pas.

Je dirai tout simplement qu’il existe mille et un moyens de bouger et faire changer les choses, à nous de trouver juste le langage qui nous convient. Vive le Roller !

 

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