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Florent Banissa, de l’infographie à la photographie

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Florent-Banissa BioA 24 ans, Florent Banissa fait parler de lui dans le monde de la photographie au Togo. Le jeune inspire plus d’un en adoptant une posture d’une personne qui a envie de connaitre et de se perfectionner. Portrait d’une pépite et d’un futur porte étendard du huitième art au Togo.

Autodidacte, Florent Banissa a appris la photographie en suivant des tutoriels et en participant à des forums consacrés à la photographie. Infographe de formation, ce jeune dynamique à la silhouette élancée pensait seulement « palier à un besoin d’images pour certaines de ses créas ». Mais progressivement, « l’amante a pris la place de l’épouse », lâche-t-il. L’infographie a fait place à la photographie pour laquelle il ne peut s’en séparer.

Comme tout artiste, le photographe s’exprime à travers ses clichés et véhiculent des messages d’amour, de joie, de douleur, de peine, de grandeur et même de remord. Son inspiration, Florent Banissa la puise de son quotidien. Elle lui vient de l’indignation ou de l’émerveillement. Fin observateur, l’artiste prête attention à tout détail même anodin. « Un fait qui parait sans importance pour un million de personnes, je pourrais m’en saisir et faire un sujet intéressant», explique-t-il avec sourire.

Véritable couteau suisse, l’artiste a plusieurs cordes à son arc. Florent Banissa est à la fois photographe, infographiste, comédien, musicien (guitare accompagnement et basse) et voix off. Plongeant son regard dans l’un de ses clichés placardé sur ses murs, ce passionné de dessins animés reste optimiste quant à l’envol de la photographie au Togo dans un contexte qui selon lui reste favorable. « Je pense qu’on est à une étape cruciale de l’évolution de cet art au Togo grâce notamment au fait que de plus en plus de jeunes peuvent se procurer un appareil photo de qualité », justifie-t-il. Avant de poursuivre, craintif, « ici, on a longtemps cru qu’il suffisait de prendre des photos pour être un photographe. La photographie est un art, et qui dit art dit expression, émotion. Tout le mal que je nous souhaite c’est de véritablement apprendre à nous exprimer ».

Passionné de balades entre amis et de séries américaines, celui qui se considère également comme un « foodaddict » confie ne pas résister à un plat de Fufu (un met fait à base de tranches d’ignames pilées) accompagné de sauce d’arachide. Se définissant comme une personne qui aime la liberté, l’ouverture et la « folie », Florent Banissa continue de gravir les échelons.

Au Togo où il est né, le jeune photographe est au four et au moulin. Il ne rate aucun événement photographique, pour plus pousser sa curiosité et apprendre d’autres styles photographiques. Il dit je cite « On ne finit jamais d’apprendre. Surtout moi qui n’a pas vraiment fait une école de photographie mais d’infographie et qui suis entré dans ce domaine par amour, je me dois de faire beaucoup d’effort pour me perfectionner », explique-t-il avec un large sourire pour lequel on le reconnait.

Roi de l’humour, taquin et très décomplexé, l’artiste croit en une émergence de l’Afrique. Il croit en cette jeunesse qui prend conscience de son devenir, et qui n’hésite pas à prendre ses responsabilités et à se lancer dans l’entrepreneuriat. « L’Afrique doit avancer, et cela ne peut être possible qu’avec une jeunesse ambitieuse, rêveuse et surtout travailleuse », dit-il avec conviction en formant un poing comme pour insister et clamer « c’est maintenant ! ».

Avec les autres photographes togolais, Florent Banissa dit avoir de bonnes relations et n’hésite pas à leur demander leur avis sur tel ou tel cliché pour s’améliorer et grandir dans son domaine. Il assiste à leurs différentes expositions toujours dans la même veine d’apprendre, et de se frotter à ses pairs.

A son égard, des paroles courtoises, riches et très touchantes fusent de tout part pour saluer le sérieux et l’abnégation du jeune, qui mentalement reste une grande personne. « Florent est un exemple, il bosse comme un tout. La rigueur et le travail bien fait restent ses seuls mots. Souriant et très sympa, il n’hésite pas à vous crier dessus si vous enfreignez à un de ses règles », nous confie un de ses proches amis qui aussi a pour passion la photographie.

Juillet 2016, le jeune photographe s’est fait remarquer en exposant ses photos à l’Institut Goethe dans le cadre de « Instant de vie », une exposition collective de trois photographes togolais. Une exposition qui a mis à nu le talent de Florent Banissa. On peut dire que son ascension a commencé là. « Ce fut un grand moment pour moi. Un de mes rêves à été accompli et je compte gravir d’autres échelons », a-t-il signifié à propos de sa participation à cette exposition. Depuis, le photographe s’est mis à l’école de l’apprentissage, de la curiosité et de l’humilité, gage de toute réussite.

Etienne PAMESSAM ( Togo )

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