Mohamed Boudjellaba est depuis juin dernier, le maire de Givors, une petite commune française de 17 km2 située en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la métropole de Lyon. Il a remplacé Christiane Charnay, membre du Rassemblement national (RN).
Le choix de Mohamed Boudjellaba s’explique par le besoin d’une économie et un politique axé développement durable qu’incarne le quinquagénaire d’origine maghrébine.
Le bastion communiste de Givors étant tombé, il fallait s’en prendre à Mohamed Boudjellaba. Dans un courrier anonyme, le maire a reçu des menaces de mort sur fond de racisme. Il en a publié des morceaux choisis sur son compte Twitter: « Fous le camp bougnoule si tu ne veux pas brûler comme une merguez », « La guerre tu vas l’avoir », « on sait encore se servir d’une mitraillette », « tu sais comment ça fait une bombe dans une habitation, ça fait boum ».
Samedi, Mohamed Boudjellaba a decide de porter plainte. « Le respect des citoyens et des élus, dans leur diversité, est un impératif qui ne peut être remis en cause. Il est le fondement sur lequel repose notre République, il est la pierre angulaire du vivre-ensemble », a-t-il écrit sur Twitter.
Le gouvernement de Jean Castex lui apporte tout son soutien. En témoigne ce tweet du ministre de l’Intérieur, Gérard Moussa Darmanin, qui se dit personnellement écœuré par de tels propos : “« La haine n’a pas sa place dans notre société ».