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Francisca Awah: les droits humains, l’engagement du Cameroun

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La lutte contre la traite des êtres humains est la grande préoccupation de Francisca Awah. Cette camerounaise de 35 ans s’engage dans cette lutte suite à ses propres expériences vécues dans certains pays d’Asie. Dans cette nouvelle mission qu’elle s’est assignée, elle s’est récemment exprimée devant un auditoire composé d’Ivanka Trump et de la secrétaire d’État américain.

L’engagement d’Awah résulte de ce qu’elle a vécu au Koweit. Il y a seulement trois ans, elle était en plein esclavage moderne, prise au piège et maltraitée en tant que travailleuse domestique dans ce pays. Alors qu’elle vivait dans son Cameroun natal, elle espérait améliorer sa condition de vie et de travail en répondant à une annonce pour un poste d’enseignante en anglais au Koweït. La rémunération était largement supérieure à ce qu’elle gagnait avec son diplôme de Maitrise à Kumba sa ville natale située dans le sud-ouest du Cameroun. Surtout qu’elle avait un fils de deux à supporter, c’est logiquement qu’elle a accepté l’offre.

Toutefois, à son arrivée, le paradis promis se transforme en enfer. La Camerounaise témoigne qu’elle avait été immédiatement amenée travaillée comme domestique dans une maison privée, employée par une agence. Pendant les premières semaines, elle a été déplacée entre les maisons. Elle se retrouve avec une famille koweïtienne, qui, dit-elle, a confisqué son passeport, désormais contraint à travailler de longues heures, parfois sous le soleil koweïtien, avec très peu de sommeil, pour un salaire de 250 dollars par mois.

Soutenir les victimes

Grace à une agence américaine, Awah rentre chez elle au Cameroun. Sorti de son enfer Kowétien, la jeune dame ne compte pas s’arreter. Elle se lance désormais dans un engagement citoyen, dans le partage de son histoire afin de sensibiliser le public au risque de trafic. Elle le sait, une fois de retour, les victimes de trafic doivent être aidées, soutenues dans leur entreprenariat au risque de les revoir retomber dans leur travers, dans un nouveau transfert aux issues incertaines.

A cet effet, elle a mis en place une organisation à but non lucratif appelée « Survivors Network ». L’organisation fournit un emploi intérimaire aux victimes de la traite dans une ferme avicole. Elle dispose également d’une microfinance qui aide les femmes à créer leur propre entreprise.

Fransica Awah Mbuli milite également pour l’éducation des femmes. Elle n’hésite pas à enseigner à son auditoire, comment repérer les signes de la traite, en faisant passer le message dans les églises, les écoles, les stations de radio locales et les médias sociaux. Depuis sa création, « Survivors Network » l’organisation a conseillé plus de 500 femmes africaines piégées dans la servitude domestique au Koweït et au Liban sur la façon de rentrer chez elles.




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