En prison depuis près de trois ans, Ike Ngouoni était responsable de la communication présidentielle gabonaise de 2017 à novembre 2019. Il est accusé de détournement de fonds publics, concession et blanchiment de capitaux. Son procès s’est ouvert ce lundi 25 juillet et il a comparu devant la cour criminelle spéciale à côté de son ancienne assistante, sa présumée complice.
L’ex porte-parole du Président Ali Bongo Ondimba aurait reçu durant son exercice au palais présidentiel environ 7,2 milliards de FCFA pour gérer la communication du chef de l’Etat. Cependant, il lui est reproché d’avoir dépensé cette somme sans justificatifs. Sur la base de ces accusations, Ike Ngouoni a été interpellé en novembre 2019 dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « Scorpion » et mis en détention préventive à la prison centrale de Libreville.
D’autres sources indiquent qu’il percevait mensuellement une prime de 25 millions pour ses loyaux services, une somme un peu trop élevée pour un simple communicant.
Selon le Ministère public, la Cour criminelle spécialisée devrait « jouer son rôle et infliger des sanctions exemplaires pour mettre en garde tous ceux qui aspirent à piller notre pays ».
Reconnu coupable des crimes de détournement d’argent public et de blanchiment des capitaux, l’ex-collaborateur du n°1 gabonais devra retourner derrière les barreaux et payer une amende de 50 millions et, spécifiquement à l’État, une somme de 5 milliards.