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Gabon: modification de la Constitution, l’opposition et la société civile « scandalisées »

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Feu vert pour le vice-président de la République Pierre-Claver Maganga Moussavou pour présider ce vendredi le tout premier Conseil des ministres depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo en Arabie Saoudite. Une disposition rendue possible grâce à une décision de la Cour constitutionnelle qui a écrit un nouvel alinéa sur l’article 13 relatif à la vacance du pouvoir. L’opposition et la société civile dénoncent « un coup d’Etat constitutionnel ».

Plusieurs membres de la société civile sont très remontés contre cette décision de Cour constitutionnelle « La Cour constitutionnelle a mis à terre la Constitution et instaure ainsi un Etat anarchique », s’insurge Noël Bertrand Boundzanga, porte-parole de l’ONG, au micro de RFI.

Même tonalité au niveau de la Coalition pour la nouvelle République de Jean Ping, qui a aussi réagi en appelant le peuple à un sursaut patriotique et à défendre sa souveraineté.

Jean Eyeghe Ndong parle ainsi d’un « acte assimilable à un coup d’Etat » et s’interroge sur les motivations de la Cour constitutionnelle.

« Nous dénonçons la direction, je dirais, irresponsable de la vacance du pouvoir qui n’est pas déclarée. Nous nous interrogeons sur les desseins inavoués de la Cour constitutionnelle. »

Jean Christophe Owono Nguéma, le 6è vice-président du Sénat représentant l’opposition, se dit également « scandalisé ». « La Cour constitutionnelle n’a pas le droit de modifier la Constitution et de se mettre au-dessus du peuple gabonais. C’est inadmissible, c’est inacceptable. »

Un « amendement temporaire »

La présidente de la Cour constitutionnelle s’inscrit en faux contre toutes ses accusations, en expliquant que l’article 83 qui fait de sa cour « un organe régulateur du fonctionnement des institutions », leur donne la prérogative de créer un « amendement temporaire ».

« La décision que la cour prend pour régler une situation qui n’a pas été prise en compte au moment de l’adoption de la Constitution permet de régler provisoirement une situation, assure Marie-Madeleine Mborantsuo. Et au moment de la révision de la Constitution dans quelques mois ou quelques années, le constituant pourra prendre une décision définitive. » Mais ses arguments peinent à convaincre l’opposition.

Rfi.fr

Peu d’informations circulent sur la durée de l’indisponibilité d’Ali Bongo Ondimba. Dans sa deuxième communication officielle après l’hospitalisation du chef de l’État, Ike Ngouoni Aïla Oyouomi, le porte-parole de la présidence, avait précisé qu’Ali Bongo Ondimba était « en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques ».

« Le président, qui a été victime d’un mini-AVC aggravé par de l’hypertension, va mieux. On lui a enlevé l’assistance respiratoire, et il va entamer une rééducation. Il est réveillé et commence à voir ses proches. Tout sera rentré dans l’ordre d’ici deux ou trois semaines », confiait le 9 novembre à Jeune Afrique, une source haut placée au Palais du bord de mer en contact quotidien avec Riyad.




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