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Le samedi 17 août 2024, le Gabon a célébré la première fête nationale depuis le début de la transition politique, largement dédiée au Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir il y a près d’un (1) an après un coup d’État contre Ali Bongo. Sur le front de mer, une foule parée des couleurs nationales vert, jaune et bleu s’est rassemblée pour marquer cette journée, célébrant le général Oligui avec une ferveur qui alimente les spéculations sur son maintien à la tête de l’État.
Dans la capitale, les signes de changement sont visibles, notamment avec la réfection de routes longtemps négligées. La municipalité, désormais dirigée par un militaire nommé par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), a également mis en place de nouveaux équipements urbains, encourageant la rénovation des façades des bâtiments.
Bien que le général Oligui n’ait pas encore officialisé sa candidature à la présidentielle, les signes d’un soutien populaire sont clairs. Des affiches portant le slogan « Aujourd’hui, demain et après » ont été déployées lors de sa tournée dans les neuf provinces du pays, récemment achevée à Libreville.
Dans un discours à la nation, diffusé la veille de la fête nationale, le général a promis que les « éléments regrettables » des dernières années ne seraient bientôt plus qu’un « lointain souvenir ». Pour beaucoup, cette fête nationale sans la famille Bongo a symbolisé un nouveau départ.
Un Gabonais de 40 ans, sans emploi, a exprimé son espoir en chantant l’hymne national avec ferveur, tout en reconnaissant que « ce n’est pas en claquant des doigts qu’on efface 55 ans de pouvoir ». Il place néanmoins sa confiance en Oligui pour la présidentielle prévue en août 2025.
Cependant, le chemin vers une transition complète est encore parsemé d’obstacles. Avant l’échéance présidentielle, plusieurs étapes cruciales doivent être franchies, notamment la rédaction et l’adoption d’une nouvelle Constitution, prévue pour la fin de l’année.
