La Gambie se retrouve dans une impasse politique après la vole-face de Yahya Jammeh, qui refuse toujours de céder pacifiquement le pouvoir au président élu Adama Barrow.
La délégation de la CEDEAO, composée de quatre Chefs d’Etats africains, n’a pas réussi à convaincre Jammeh d’assurer la transition. Ce dernier qui a déposé mardi un recours devant la Cour suprême, demande l’annulation du scrutin du 1er décembre dernier.
« Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition », a indiqué pour sa part Ellen Johnson Sirleaf, la présidente de la CEDEAO qui ajoute qu’« un accord n’est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler ».
Pour certains observateurs de la vie politique de la Gambie, cette déclaration de Mme Johnson Sirleaf semble être un aveu d’échec. La médiation échoue à convaincre « le roi qui défie les rivières » de se retirer du pouvoir.
A noter que la délégation ouest-africaine a également discuté avec le président-élu, dans une volonté d’apaiser les débats.
« Les chefs d’Etat ont conseillé à Adama Barrow de ne pas verser dans la dérive verbale quant au sort qui sera réservé à Yahya Jammeh », a laissé entendre un membre de la Commission électorale, cité par France24. Ce dernier précise qu’ils lui ont conseillé de poursuivre les préparatifs de prestation de serment ».
Face à cette multiplication de signes que Yahya Jammeh refuse la transition, la CEDEAO avait prévenu à la veille du déplacement à Banjul, la capitale de la Gambie, que « toutes les options y compris militaires sont sur la table ».