Sur le parvis de l’aéroport international de Banjul, c’est en fanfare qu’Adama Barrow, vêtu d’un boubou blanc, a été accueilli. Aux alentours de l’aéroport et sur la route menant à son domicile – il a choisi de loger pour l’instant dans sa résidence personnelle située dans un quartier modeste de la capitale Banjul – le nouveau président gambien a été accompagné par un énorme cortège humain.
Parmi les personnes venues l’accueillir, sa vice-présidente Fatoumata Tambajang, ancienne ministre de la Santé de Yahya Jammeh.
Tel un messie, son retour était attendu tant les dernières semaines en Gambie ont été mouvementées. Une succession de péripéties qui le contraignirent à prêter serment de l’autre côté de la frontière, au Sénégal le 19 janvier.
Après le départ en exil le 22 janvier de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant 22 ans, Adama Barrow détient entre ses mains une charge immense, et il est en conscient. “Je suis un homme heureux aujourd’hui… Cela faisait partie du combat et je pense que le pire est terminé”, a-t-il déclaré aux journalistes massés à l’aéroport, en référence à la crise post-électorale.
En plus des défis économiques et politiques, Adama Barrow devra rebâtir le chantier social en Gambie, parsemé de violations des droits humains sous l‘ère Jammeh, à en croire les ONG internationales.