A noter que quelques heures avant la prestation de serment du nouveau président, les rues de la capitale étaient désertes par crainte de troubles.
« Je suis heureux parce qu’on a vécu pendant 22 ans dans une dictature. On n’a pas de liberté, on a aucune liberté, on ne peut rien faire », s’est réjouit un manifestant, cité par notre confrère Africanews.
« Nous sommes heureux de voir que nous avons un nouveau président, que c’est une nouvelle page qui s‘écrit pour la Gambie. Beaucoup de gens pensaient que la Gambie ne changerait pas. Les gens étaient inquiets et disaient que Yahya Jammeh serait là pour des centaines d’années », a confié un autre.
Visiblement ému, un jeune étudiant se lâche en ces termes: « C’est ça dont on a besoin en Gambie et depuis des années on n’a pas pu l’avoir. Un président au pouvoir depuis 22 ans, il faut qu’il parte. Les gens ici ont du talent, mais ils n’ont pas d’endroit où utiliser ce talent. C’est difficile à comprendre »
« Les gens ont vraiment souffert, vraiment beaucoup souffert. Alors maintenant, plus de Yahya Jammeh. Nous accueillons Barrow avec de la paix, de la paix et de l’amour, et la stabilité qu’ils nous faut », a pour sa part laissé entendre une jeune dame.
Signalons que la CEDEAO a annoncé la suspension des opérations militaires, le temps d’une dernière médiation. Et c’est Alpha Condé, le président de la Guinée qui mènera a bien cette négociation de la dernière chance avec le président sortant Yahya Jammeh. Selon BBC Afrique, cette entrevue se terminera à midi GMT, ce vendredi 20 janvier.