Africa Top Success Ils font l'Afrique
Selon les autorités, quatre soldats accusés de vouloir renverser la présidence d’Adama Barrow ont été arrêtés et trois autres complices seraient recherchés.
Le régime gambien est passé à côté d’un coup d’Etat mardi dernier. C’est ce qu’ont annoncé les autorités mercredi dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « Le gouvernement de la Gambie annonce que, sur la base de renseignements indiquant que certains soldats de l’armée gambienne complotaient pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du président Adama Barrow, le haut commandement (des forces armées gambiennes) a rapidement monté une opération militaire hier et a arrêté quatre soldats », a écrit Ebrima G. Sankareh, porte-parole du gouvernement et conseiller du président. Selon les autorités, trois autres complices seraient recherchés. Les enquêtes en cours doivent éclaircir les circonstances de l’évènement, mais le gouvernement se veut rassurant. Le porte-parole a invité ses concitoyens à « vaquer normalement à leurs occupations ». Il n’y a « pas de raison de paniquer, poursuit-il, la situation est totalement sous contrôle ».
Dans la soirée, la police gambienne a affirmé dans un autre communiqué avoir interrogé Momodou Sabally, ancien ministre des Affaires présidentielles sous le régime Jammeh, après la diffusion d’une vidéo qui suggère que le président sera renversé avant les prochaines élections locales.
Selon les observateurs, le gouvernement d’Adama Barrow doit « tout faire » pour restaurer « la confiance » entre l’armée et le pouvoir. Une armée qui a mis fin en 2017 à deux décennies d’un régime autocratique dirigé par Yahya Jammeh.
Essama Aloubou
