Sur la côte de l’océan Atlantique, les pêcheurs ghanéens ont l’habitude de revenir très souvent bredouilles. D’année en année, le poids des filets après la pêche diminue. Selon le Monde, le nombre de poissons pêchés au large du Ghana a diminué quasiment de moitié en quinze ans, passant de 420 000 tonnes en 1999 à 202 000 tonnes en 2014.
Indéniablement, la surpêche à laquelle le pays a été confronté durant des années a fini par dévaster les fonds marins. Toujours selon notre source, les Nations unies estiment que 2 millions de personnes, soit 10 % de la population totale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, dépendent de ce secteur. Le poisson génère en outre environ 60 % des protéines consommées par les Ghanéens.
Vu l’urgence de la situation, le gouvernement a interdit la pêche « artisanale » pour deux mois (mai et juin) et interdira les chalutiers le long de ses côtes en août et en septembre. Cependant, les acteurs du secteur trouvent que cette mesure est sans grand impact. Pour Emmanuel Kwafo, responsable de l’application de la loi sur la pêche dans la marine ghanéenne, la solution serait que la pêche illégale soit punie et que l’usage des produits chimiques comme appât aux poissons soit interdit.