Au Ghana, des manifestations se sont déroulées sur l’ensemble du territoire le mardi 17 septembre 2024. Ces rassemblements ont été organisés à l’initiative du Congrès démocratique national (NDC), principal parti d’opposition, qui accuse la Commission électorale de manipuler les listes d’électeurs et réclame un audit indépendant avant l’élection présidentielle du 7 décembre prochain. Cependant, la Commission a rejeté cette demande.
Les partisans du Congrès démocratique national (NDC) brandissaient des pancartes lors d’une manifestation nationale à Accra, protestant contre la gestion du registre électoral avant l’élection présidentielle de 2024. Cet événement a eu lieu le 17 septembre 2024
L’une des questions récurrentes soulevées par les manifestants était la suivante : « Pourquoi la Commission électorale a-t-elle peur d’un simple audit ? ». Ce slogan, affiché sur les pancartes brandies par des milliers de protestataires, résumait le sentiment général de méfiance envers l’organisme électoral.
« Nous exigeons des mesures pour garantir la transparence et l’intégrité de tout le système électoral. La Commission électorale doit également convoquer une réunion d’urgence avec tous les partis politiques, les organisations de la société civile et les principales parties prenantes internationales », a détaillé le secrétaire général du NDC, Fiifi Kwetey.
Le cortège, après un passage devant le Parlement, s’est dirigé sous haute surveillance policière vers le siège de la Commission électorale, lieu où se concentrent les accusations. Parmi celles-ci, le transfert illégal de 17 000 électeurs vers d’autres listes ou l’inscription artificielle de nouveaux votants.
Malgré les explications de la Commission, la confiance semble largement entamée pour de nombreux manifestants.
Une enquête d’Afrobaromètre publiée en début d’année révèle d’ailleurs que seuls 33 % des Ghanéens font confiance à la Commission électorale.
Malgré ces tensions, la police a assuré que les manifestations s’étaient globalement déroulées dans le calme. Un incident a néanmoins été signalé à Kumasi, où des manifestants auraient tenté de pénétrer de force dans les locaux de la branche locale de la Commission électorale.