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Ghana: un test sur deux étudiants homosexuels inquiète Amnesty International

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Au Ghana, deux étudiants âgés de 18 et 23 ans surpris en train d’avoir des rapports sexuels, dans une chambre d’étudiants d’une université de Takoradi, ont été soumis à un test.

Ces tests médicaux avaient été effectués sur les organes génitaux des deux étudiants, dans le cadre d’une enquête sur l’incident, a pu reconnaitre Olivia Adiku, une porte-parole de la police.

Des tests qui se sont transformés, à en croire l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, en partie de torture et de dégradation de leur dignité humaine.

Robert Amoafo, porte-parole d’Amnesty International au Ghana, a déclaré que le fait de soumettre les deux étudiants à ce genre de test est une violation de la constitution ghanéenne.

L’homosexualité, le Ghana imperméable

Au Ghana, l’homosexualité est considérée comme une pratique illégale. Des chefs religieux et des hommes politiques, dont l’actuel président du parlement, s’opposent à sa légalisation.

En début d’année d’ailleurs, dans une interview accordée à l’Agence de presse du Ghana à Accra, Alhaji Muhammad Kpakpo Addo, le secrétaire général de la Fédération du Conseil musulman, a exprimé son soutien à l’appel des organisations musulmanes et chrétiennes de ne pas accorder de droits aux gays et aux lesbiennes dans le pays. « La pratique de l’homosexualité est indécente, immorale et ne devrait pas être autorisée à persister dans la société », s’est-il indigné.

De son côté, si le président Nana Akufo-Ado a déjà déclaré que la question des relations homosexuelles n’était pas à l’ordre du jour dans son pays, l’homme n’est cependant pas totalement fermé à cette option. D’ailleurs, celui-ci croit son effet boule de neige atteindra bientôt l’Afrique.

Interrogé en fin d’année lors d’une interview sur la chaîne El-Jazeera, le leader ghanéen avait déclaré : « Je ne crois pas qu’au Ghana, une coalition suffisamment forte ait vu le jour pour avoir un impact sur l’opinion publique qui la changera; Une coalition qui dira, il faut changer, créons  un nouveau paradigme au Ghana. »

Pour Kwesi Ohene, sociologue, la légalisation de l’homosexualité devrait d’abord commencer par « un changement de mentalité ». « La société ghanéenne n’est pas pour le moment prête à accepter une dépénalisation de l’homosexualité. Une précipitation de l’État pourrait exposer les homosexuels à des représailles » pense celui-ci.

Bien qu’il n’y ait pas de lois spécifiques contre l’homosexualité au Ghana, le pays désapprouve tous les actes sexuels qu’il juge « non naturels ».




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