Jets de pierres contre tirs à Gaz lacrymogènes. A Accra, la capitale ghanéenne, une marche pacifique s’est transformée mardi soir à un face-à-face violent entre manifestants et forces de l’ordre. Les organisateurs protestaient contre la vie chère, notamment la hausse du prix de l’essence. Bilan : 29 personnes arrêtées, selon les autorités.
A en croire RFI qui a rapporté l’information, plusieurs personnalités politiques et de la société civile s’étaient jointes au cortège pour dénoncer l’inflation et l’inaction du gouvernement face à la hausse des prix.
« Nous avons faim », « le gouvernement nous a trompés », « il faut changer les prix des biens et des services ». Les pancartes brandies par les manifestants, étaient on ne peut plus claires.
Selon l’activiste Bernard Mornah, « les Ghanéens ordinaires s’enfoncent dans la pauvreté. Nous souffrons. Mais les autorités ne s’intéressent pas au problème », a-t-il déclaré au micro de la radio mondiale.
« Cette manifestation est nécessaire vu le niveau de frustration. Le gouvernement doit écouter », a ajouté Hamilton Biney, chef du parti NDC.
« Ces gens ont été interpellés pour leur participation à des violences et des attaques contre la police, des civils, notamment des écoliers », ont indiqué pour leur part, les forces de l’ordre.
Selon Grace Ansah-Akrofi, « des vidéos ont été visionnées, toute personne identifiée pour avoir participé ou incité aux débordements sera interpellée et traînée en justice », a promis la directrice des affaires publiques.
Les organisateurs de la marche, eux, sont d’ailleurs recherchés, renseigne notre source.