Une amende de 21 milliards de roubles (soit environ 363 millions d’euros) a été infligée par un tribunal de Moscou au géant américain Google. Il lui est reproché de ne pas avoir bloqué de fausses informations sur l’opération spéciale de l’armée russe en Ukraine, des contenus jugés comme une propagande de ce que Moscou qualifie d’extrémiste ou de terroriste.
De façon plus explicite, la Russie reproche à YouTube n’a pas avoir supprimé des « faux sur le déroulement de l’opération militaire spéciale en Ukraine, discréditant les forces armées de la Fédération de Russie ».
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que de telles sanctions sont prononcées par le Kremlin contre le géant américain de la technologie. En décembre 2021, le pays avait infligé à Google une amende de plus de 87 millions d’euros, soit 8 % de son chiffre d’affaires en Russie, pour ne pas avoir supprimé un contenu considéré comme illégal par les autorités russes.
Google et YouTube auraient-ils joué un rôle déterminant dans la guerre de l’information contre la Russie ? Notons que l’entreprise américaine avait restreint ses services sur le marché russe en protestation contre l’opération spéciale de l’armée russe en Ukraine alors que Vladimir Poutine avait pris la décision de faire interdire tout discours contraire à la politique russe.
Selon l’expert Vladimir Zykov cité par l’agence de presse Ria-Novosti, les autorités russes peuvent infliger à Google « autant d’amendes qu’elles veulent, elles ne recevront pas d’argent » car l’entreprise américaine a cessé ses activités en Russie et n’y engrange plus de bénéfices.
Cette sanction préfigure un possible blocage en Russie de Youtube comme l’ont été Twitter, Instagram et de nombreux médias indépendants depuis l’attaque en Ukraine.