Aliou Bah, président du parti Mouvement Démocratique Libéral, fait l’objet de poursuites pour des propos jugés offensants à l’égard du chef de l’État.
Il a été placé en garde à vue au Haut Commandement de la gendarmerie nationale et pourrait être déféré devant un parquet à Conakry.
Les autorités de la transition justifient ces mesures par des déclarations qu’elles estiment insultantes. De son côté, Aliou Bah affirme avoir simplement défendu les droits humains, qu’il accuse la junte militaire de bafouer. Il dénonce régulièrement des pratiques telles que les arrestations arbitraires, les enlèvements et les actes d’intimidation. Engagé pour la justice, il a réitéré sa volonté de mettre fin à ces dérives.
Me Antoine Pépé Lamah, avocat d’Aliou Bah, a confirmé la garde à vue de son client et précisé qu’il avait été interrogé par les enquêteurs. Un défèrement devant le parquet est envisagé.
Qualifiant ces poursuites d’injustes, Me Lamah a déclaré : « Nous ne resterons pas les bras croisés face à cette situation ». Il a également annoncé qu’il se rendrait à la Direction nationale de la police judiciaire pour entreprendre les démarches nécessaires à la défense de son client.