La Guinée équatoriale exige le départ de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qu’elle accuse de gonfler le bilan du coronavirus dans ce petit pays d’Afrique centrale. L’annonce a été faite par le gouvernement et un responsable de l’ONU.
A en croire africanews, vendredi, devant le Sénat, le Premier ministre équato-guinéen Pascual Obama Asué a accusé la représentante d’avoir “falsifié les données de personnes contaminées” par le Covid-19. “Nous n’avons pas de problème avec l’OMS, nous avons un problème avec la représentante de l’OMS à Malabo” a-t-il ajouté au cours d’une session retransmise par la télévision d’Etat.
“Le gouvernement a demandé qu’elle parte, nous avons reçu un procès-verbal dans ce sens, elle est accusée d’avoir falsifié les données de Covid-19”, a confirmé mardi à l’AFP un responsable du bureau des Nations unies à Malabo, sous couvert de l’anonymat, tout en refusant de commenter cette accusation.
Selon le média, Mme Nkurunziza n’a pas encore quitté Malabo parce qu’il n’y a pour l’heure aucun vol le lui permettant.
Le gouvernement affirme qu’il y a 1.306 cas connus de coronavirus et 12 morts début juin, pour 1,3 million d’habitants. Mais les autorités ont cessé de mettre ce bilan à jour quotidiennement depuis le 28 avril, l’actualisant seulement de temps à autre. Les chiffres avancés par l’OMS, une agence de l’ONU, ont, parfois, dépassé ceux de Malabo depuis le début de l‘épidémie, même s’ils sont redevenus identiques à ce jour.
“Si l’OMS arrête de donner les chiffres du Covid-19, il sera difficile d’avoir les vraies données sur l‘évolution de la pandémie en Guinée équatoriale”, a commenté dans un tweet le site d’informations Radio Macuto, basé en Espagne et proche de l’opposition.