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Guinée: les griefs d’Alpha Condé contre la France

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Premier pays d’Afrique subsaharienne à obtenir sa souveraineté de la France, la Guinée n’a point vu son économie décoller. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un euro par jour, selon l’ONU. Et ce malgré la richesse de son sous-sol.

Interpellé sur la question, le président Alpha Condé pointe la responsabilité de la France dans le « retard » du pays. « Les Français doivent savoir que si la Guinée a été en retard, il y a la responsabilité des chefs d’État guinéens, mais aussi la responsabilité de la France de l’époque », a-t-il estimé.

 » La mise en quarantaine de la Guinée  par la France qui  a tout fait, avec ses alliés, pour isoler le pays et faire en sorte que la Guinée ne puisse pas se développer » a-t-il déclaré dans un entretien accordé à TV5 Monde, réalisée en partenariat avec RFI et Le Monde, à l’occasion du 60e anniversaire de la fin de la colonisation.

« Lorsque nous avons pris l’indépendance en 58, du jour au lendemain tous les cadres français sont partis, la Guinée est restée sans cadres », a déclaré M. Condé. « On a voulu anéantir économiquement le peuple de Guinée », a-t-il ajouté.

« Il ne faut pas oublier aussi que la Guinée a été mise en quarantaine (…), il a fallu que l’Union soviétique et la Chine viennent porter secours à la Guinée, tous les Français étaient partis, on n’avait pas de cadres », a insisté le président guinéen.

Si la croissance se porte bien en Guinée, ses retombées sont encore trop faibles pour profiter aux populations les plus vulnérables. D’où le risque de tensions sociales et la contestation politique en train de monter.

D’autant que le flou persiste sur les intentions du président à l’horizon de la présidentielle de 2020. Alpha Condé envisage-t-il une modification de la Constitution pour pouvoir se présenter pour un troisième mandat comme le craignent les mouvements citoyens et partis d’opposition ? L’interrogation demeure.




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