Le mardi 12 novembre 2024, les Forces Vives de Guinée (FVG) ont lancé un appel à la mobilisation de toutes les forces sociales et politiques du pays pour réclamer la fin du régime militaire en place et exiger l’instauration d’une transition civile d’ici au 1er janvier 2025.
Dans leur déclaration publique, les FVG ont accusé le régime militaire de ne pas respecter les engagements pris dans la charte de transition qu’il a lui-même adoptée. Elles ont dénoncé une situation marquée par des dysfonctionnements graves sur les plans politique, économique, social et, surtout, sécuritaire.
Les FVG rappellent que le Comité National de Rassemblement pour la Démocratie avait promis de corriger les dérives du régime précédent, notamment en matière de gouvernance, de respect des droits de l’homme et d’indépendance de la justice, mais soulignent que ces promesses n’ont pas été tenues.
La Transition militaire s’éternise et la gouvernance se détériore, mais le régime a également aggravé les pratiques liberticides, se livrant à une instrumentalisation flagrante de la justice et à des violations massives des droits humains. Une trahison particulièrement grave réside dans la candidature désormais quasi-certaine du chef de la junte, Mamadi Doumbouya, à la future élection présidentielle, bien qu’il ait juré devant la nation et la communauté internationale qu’aucun membre des organes de la Transition ne se présenterait aux élections. Extrait du communiqué des Forces vives
Les Forces Vives de Guinée craignent la confiscation du pouvoir par l’équipe de Mamadi Doumbouya qui est en passe d’envoyer un « signal dangereux aux autres chefs de junte de la sous-région, les encourageant à se maintenir au pouvoir de la même manière ».