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Idriss Déby: « J’avais donné ma parole de quitter le pouvoir en 2006 mais la France est intervenue pour changer la Constitution »

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La France est souvent pointée du doigt quand on évoque la longévité des chefs d’Etats sur le continent noir. Un phénomène qui gangrène les sociétés africaines. Des présidents inoxydables qui s’accrochent à leur fauteuil au détriment des populations qui croulent sous le poids de la misère ambiante.

Le dirigeant camerounais Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, et candidat à un septième mandat consécutif, en est une parfaite illustration. D’aucuns parleront d’une « triste réalité ».

Au Tchad, Paris est justement intervenu pour maintenir  au pouvoir son dirigeant actuel, Idriss Deby Itno. Et ceci, contre sa volonté. Et c’est Idriss Deby en personne qui a révélé l’information en juin 2017, dans un entretien exclusif à RFI, TV5 Monde, et le quotidien Le Monde.

« J’aurais souhaité m’arrêter en 2006 après mon second mandat. J’aurais alors cédé le pouvoir. (…) Et alors que je ne le voulais pas, la France est intervenue pour changer la Constitution. Il y a un constitutionnaliste dont je ne connais même pas le nom qui est venu ici. J’ai dit que je ne voulais pas changer la Constitution mais ils sont passés par leurs arcanes et ont changé la Constitution », a déclaré Idriss Deby.

« Je dis qu’en tant que soldat j’avais donné ma parole de quitter le pouvoir en 2006 mais deux choses sont intervenues : la guerre et la France. (…) Maintenant, ce sont ceux-là même qui ont changé la Constitution qui me critiquent. (…) La guerre s’est arrêtée en mai 2008. La longévité dans ces fonctions n’est pas une bonne chose mais il ne faut pas non plus laisser le pays dans un désordre. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. (…) Le jour où le peuple tchadien me dira de partir, je partirai » a expliqué le président », a-t-il expliqué.

Ces révélations fracassantes relancent le débat sur le jeu-trouble auquel l’Elysée se livre depuis des lustres, pour maintenir leurs anciennes colonies dans la servitude. Le franc CFA est d’ailleurs qualifié de « servitude monétaire » par l’économiste Togolais Kako Nouboukpo.

L’intégralité de l’entretien dans la vidéo ci-dessous

 

 

 

 




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