Sept enfants ont trouvé la mort et deux autres blessés dans la nuit de samedi à dimanche, à Natigou, au Nord du Togo. Un communiqué de l’état-major général de l’armée togolaise évoque une « explosion artisanale ». Mais une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux suscite des interrogations sur la cause réelle de la mort de ces enfants.
Les circonstances de la mort de ces enfants sont encore floues. Des témoins cités par une radio locale affirment avoir entendu des détonations. Celles-ci seraient-elles l’explosion d’une mine, comme le soutiennent certains ou un bombardement aérien ainsi que le pensent d’autres? Un communiqué de l’état-major général des Forces armées togolaises (FAT) parle d’une « explosion« .
En attendant le rapport de cette enquête, on peut se poser quelques questions. En effet, dans une vidéo amateur, on voit les corps des victimes étalés au sol. « Si les enfants avaient vraiment sauté sur une mine, ce sont leurs membres inférieurs qui seraient déchiquetés. Mais là, on voit clairement que les pieds et les jambes sont intacts« , commente un internaute. Il poursuit: « les victimes sont plutôt touchées au niveau de la partie supérieure de leur corps. Cela semble confirmer l’hypothèse d’un bombardement aérien d’un engin volant. »
Dans cet imbroglio, que faut-il croire? La thèse de l’explosion d’une mine artisanale ou l’hypothèse d’un bombardement aérien d’un engin volant? Dans le premier cas, on des raisons de s’inquiéter car, face à la menace terroriste, l’utilisation d’engins explosifs improvisés (EEI) constitue un réel danger pour les populations surtout celles des zones rurales. Dans la seconde hypothèse, il faudrait alors s’inquiéter des bavures militaires qui pourraient se produire au nom de la lutte contre le terrorisme. En tous les cas, le rapport de l’enquête annoncé par l’état-major général des FAT est vivement attendu. La lutte contre l’extrémisme violent et le respect des droits de l’homme ne sont pas incompatibles. C’est sur cette étroite ligne de crête qu’il faudra apprendre à marcher.