Au Kenya, le président William Ruto se retrouve fragilisé par des critiques grandissantes de différentes Églises.
Le 27 novembre 2024, renseigne RFI, l’Alliance des Églises évangéliques du Kenya (EAK) s’est exprimée pour critiquer la gouvernance du président kényan.
« Il est temps que les Kényans se réunissent pour défendre notre Nation contre les nombreuses attaques qu’elle subit », a déclaré mercredi l’évêque Philip Kitoto.
Il dresse une liste extensive de reproches adressés à la politique de William Ruto : fiscalité accablante, réformes de la santé et de l’éducation inefficaces, corruption, violences policières, atteinte à la cohésion sociale…
La première Église à s’être lancée contre le président kenyan est la puissante Conférence des évêques catholiques du Kenya.
Le 14 novembre, elle a accusé William Ruto de « culture du mensonge ».
Elle s’inquiète des velléités du président de se maintenir au pouvoir.
Une réforme constitutionnelle est en effet dans les cartons, pour passer le mandat présidentiel de cinq à sept ans.
Depuis lors, l’Église anglicane du Kenya, une congrégation de 500 000 fidèles du centre du pays et la Coalition kényane des alliances d’Églises et ministères, ont emboîté le pas à la Conférence des évêques catholiques.
Dans son discours sur l’état de la nation, la semaine précédente, William Ruto a promis d’écouter les chefs religieux du pays.
Des critiques qui le fragilisent : au Kenya, plus de 85% de la population est chrétienne.