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KINSHASA FACE AUX RÉALITÉS DE L’APARTHEID MODERNE, LE TRIBALISME

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des-kinois-marchent-dans-le-quartier-mombele-Depuis la nuit des temps, le monde est régit par certaines lois qui favorisent les plus aptes aux détriments des moins aptes, ce que démontre parfaitement la loi de Darwin sur l’évolution et ceci par conséquent a donné lieu à une certaine forme de discrimination qui semblait au départ positive et logique de dame nature. Et cette discrimination dans son expansion aléatoire et désorientée, a donné naissance à moins de valeurs (le goût de la compétition, le sens de l’effort, l’acharnement, la politique du développement rapide) que d’anti-valeurs (le favoritisme, la négligeance, la paresse, la médiocrité,…) et dont le plus pire de ses fils est le tribalisme.

Le tribalisme dans sa définition, est un mode d’organisation sociale basée sur la tribu, il faut l’avouer qu’à son départ, cette doctrine (tribalisme) avait pour idéologie de favoriser une certaine capacité ou une certaine aptitude présente chez un certain groupe d’individus au sein de la société au profit de tous comme par exemple les Bangala dont les ancêtres étaient réputés des grands guerriers, étaient les plus favorisés dans la force publique ou les Tetela et les Tchokwe dont les parents avaient déjà accès à la manipulation des armes à feu et donc le processus d’intégration pour eux serait moins coûteux et court que pour les restes.

Par contre, vu la complexité, la diversité, le développement à vitesse de feu de brousse et le pluralisme social de la société actuelle, vu les brassages et les mélanges des cultures, des races, des ethnies et des peuples, ça serait encore plus primitif de s’atteler sur les conceptions médiévales qui classifient les classes sociales car notamment en ce jour d’aujourd’hui, il est bien rare voire impossible d’isoler tel ou tel autre talent ou de catégoriser un certain mérite à un peuple particulier. Ce qui, malheureusement, est encore le cas et d’actualité et/ou exclusivement monnaie courante à Kinshasa, la capitale où au tribunal des avis des gens, ta seule appartenance sociale suffit avant même le procès de te déclarer coupable et de te condamner;  c’est révoltant de voir les idées reçues ou les bouche-à-oreille corrompre même les esprits les plus intellectuels qui s’attelent au joug de la médiocrité d’ériger des murailles de Chine entre tribus au lieu d’entrevoir construire des ponts pour la cohésion et l’unité car dit-on l’union fait la force; une fourmi seule peinerait à déplacer un cancrelat qu’une légion des fourmis  ou bien il faudrait plusieurs jours à un seul oiseau de bâtir son nid qu’un groupe d’oiseaux. Comme je l’ai toujours conter dans mon entourage, la Rdc est comme une cuisine remplie de toutes sortes d’ingrédients ayant des spécialités diverses mais qui ne sort que des soupes médiocres  ceci parce que chacun des maîtres-cuisiniers qui y préparent, préfèrent n’utiliser qu’un seul type d’ingrédients pour faire leur sauce étant donné que cet ingrédient vient de la même contrée que lui. Ici, on peut soulever le point de confiance, on a beaucoup plus confiance aux ingrédients de sa contrée peut-être parcequ’on connaît bien leurs spécialités par rapport aux autres ou bien parcequ’on sait bien les préparer mais comme le souligne une sagesse: C’est dans les nouvelles expériences qu’on acquiert la connaissance et donc il en est de même en peinture, un mosaïque definit plus un chef-d’œuvre que la monotonie.

Dans notre pays, la Rdc, le tribalisme est le pilier du sous-développement et le socle de la médiocrité, c’est telle une écharde dans la patte du cheval (le Congo) qui l’empêche de  mieux galoper et le fait boîtiller dans sa course. Et l’Afrique en général, la rdc en particulier et plus précisément à Kinshasa, c’est un nouveau mal qui sévit et cause plus des maux que l’apartheid en Afrique du Sud car génératrice de la haine, des conflits, d’exclusion et des rejets.

C’est aussi désolant de constater que le tribalisme a conquis une nouvelle base: celle-ci sur le site des universités(maternité des cadres) où le tribalisme étouffe la méritocratie, le dévouement et favorise et met en avant la médiocrité sur la scène post-universitaire et sur le marché de l’emploi qui à son tour est déjà aussi contaminé par ce virus et au final, on aura la médiocrité dans l’exécution de certaines tâches vitales pour feconder les graines du développement. Le système d’éducation souillé par ce fléau est comme un agriculteur qui, après triage, met les mauvaises graines dans un sable qui est trop arable, fertile, fécond,… et jete au volaille les bonnes graines et espèrer en retour une bonne récolte, je crois bien que c’est seul au CNPP (centre neuro-psychiatrique pathologique) que tel agriculteur mérite louer un appartement. Malheureusement des agriculteurs pareils innondent les dessus de marche en RDC. Ceci est la mère raison qui explique l’improductivité de notre société tant sur le plan social (cultiver la médiocrité au détriment de la méritocratie), économique (dispenser les employers-mes-frères, créer des postes fantômes pour des gens qui restent à la maison, donner aux incompétents des grands postes vu qu’ils ont soit le nom de son grand-père, soit qu’ils soient membres de notre famille, village ou classe linguistique), culturel (créer des bornes et réduire les esprits dans les cages du tribalisme qui sera leur seul mode de vie et qui va influencer leurs vécus), psychologique (le découragement quand on n’est pas favori, la négligence quand on a une certaine couleur préférentielle et qu’on a déjà un poste taillé sur mesure qui nous attend sur un plateau d’or), juridique (l’émergence de l’impunité, les jugements sentimentaux, la partialité de la justice, …) Sans oublier ce nouveau mal qui bat son plein succès: le système « les relations » qui est un cancer de la société et où la cigale flatteuse et paresseuse gagnerait plus que la fourmi travailleuse et taciturne.

En guise de conclusion, je me sentirai lésé et vexé si j’avouais m’être déchaîné suffisamment contre ce mal qui reste pour moi la cause de tous les malheurs qu’on devrait prioritairement éradiquer au même titre que la malaria ou le M23, je remplirai un livre si j’entrais en détails et si je me défoulais assez mais du moins, il nous est toujours d’un grand plaisir de voir des telles initiatives qui encouragent l’esprit critique et pour nous qui avons le goût aux concours littéraires et sommes ivres d’écrire des récits tristes de la vie, notre seul moyen de dénoncer et crier silencieusement ci-haut contre des anti-valeurs qui ont des tuniques des valeurs et siègent en dignité parmi nous.

NGANDU-BIANGULA Sharon ( RDC )

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