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La journée «Togo mort » diversement appréciée par les professionnels de médias

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La Coalition des quatorze (14) partis politiques de l’opposition a appelé lundi 18 juin la population à observer une journée « Togo mort ». Le mot d’ordre a-t-il été suivi? Quelles appréciations font les journalistes de cet appel de l’opposition?

Africa Top Success a recueilli quelques réactions pour vous, chers lecteurs. Lisez !

Prudence Afanou, Journaliste au Site d’information Togo Portail: «Togo Mort, je n’aime pas trop ce terme mais moi je crois qu’une fois encore l’opposition n’a pas mesuré l’ampleur de ce mot d’ordre avant de le lancer. Je dirai à mon avis que c’est une nouvelle désillusion pour la C14. Le mouvement n’est pas suivi comme cela se doit. Dès le matin, nous avons constaté une réticence de la part de la population qui a hésité à sortir. Mais vers huit (8) heures la ville a retrouvé son effervescence. Je souligne que mon constat se résume uniquement à Lomé ».

Charles Yao Kpowoadan, Journaliste à Emergence-Togo : « L’appel lancé par les 14 partis politiques de l’opposition a été respecté à 55%. Si pour les uns c’est la peur au ventre de se faire agresser raison pour laquelle ils ont préféré rester chez eux, pour d’autres il est important de lancer un message fort au parti au pouvoir en respectant le « Togo mort de ce 18 juin »»

Amorin Kougnigban du journal La Renaissance : « L’opération Togo mort a été bien observée partout où j’étais passé. Il faut reconnaître que les gens ont soif de changement et veulent du nouveau. Le matin en quittant le quartier Novissi jusqu’au centre ville, je n’ai pas vu l’affluence habituelle des Loméens»

Teophile Kponhinto de l’Agence Afree Press: « Personnellement, je ne vois pas l’importance de cela. Parce que quelqu’un qui prétend gouverner un jour ce pays, ne doit pas quand même pas l’anéantir  économiquement avant d’y accéder. Et donc la solution n’est pas dans  »Togo Mort ». L’opposition est à bout de souffle tout comme le pouvoir. Moi j’ai sillonné la ville, je peux dire que ça n’a pas été respecté. Les gens ont faim »

Magloire Teko, Rédacteur en chef du Journal Flambeau des Démocrates: «Je suis souffrant, donc je suis resté à la maison toute la journée. Néanmoins, sur la question du principe même, je pense que cette opération ne constitue pas la solution, ni un début de solution à la crise togolaise. Même si le pouvoir qui a la manette en main ne joue pas franc jeu dans la résolution rapide de la crise, l’opposition avait aussi eu, elle, la possibilité de dénouer la crise en votant, le 03 septembre 2017, le projet de loi sur les réformes introduit à l’assemblée nationale par le gouvernement. Aujourd’hui, nous en sommes là à tourner en rond, par erreur de stratégie et d’avidité… »

Samuel Gnanhoui de la Télévision New World: «Au-delà de la guerre des images qui a eu cours toute la journée sur le suivi ou non de l’appel à la ‘’Journée Togo mort ‘’, il y a lieu de s’interroger véritablement sur le but de l’action. Les véritables questions qui se posent actuellement sont celles de l’opérationnalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Jusqu’à présent les deux protagonistes s’en sont montrés incapables. Alors en quoi une journée ‘’Togo mort’’ a-t-elle un impact véritable en terme de mise en œuvre des réformes ? Admettons que cette journée ait été une réussite comme on tente de le montrer, ‘’le pouvoir va-t-il s’empresser d’opérer les réformes’’ tant souhaitées pour l’écrasante majorité des togolais ? Un pouvoir qui a résisté à des mois de manifestations monstrueuses, en quoi une journée ‘’Togo mort’’, fut-elle suivie ou non, va le décider à avancer sur les réformes à la manière de la C14 ?Ou les deux parties se sont enlisés et n’ont plus rien à proposer, ou elles se sont entendues pour ne pas avancer. Et j’ai le sentiment que c’est la deuxième option qui a été choisie. Pauvre de nous, peuple au destin tronqué ».

Nicolas Koudohah, Directeur de publication du Journal Le Bâtisseur: « La journée ‘’Togo mort’’ de  ce Lundi a été largement suivie. Il a suffi de faire un tour dans la capitale pour se rendre compte que les activités étaient au ralenti. Boutiques et magasins étaient quasiment fermés. Le même constat est fait au niveau certains marchés comme le grand marché de Lomé, Akodésséwa, Hédzranawoé et outres. Aussi avons-nous constaté une timide affluence dans certaines zones de la banlieue Nord du centre ville. On nous a signalé que le mouvement a été bien suivi à Aného, Sokodé et autres localités. Même si du coté du pouvoir, l’on a appelé au nom respect de ce mot d’ordre, le mouvement de ce jour a indubitablement un impact sur l’économie. Je crois à mon humble avis qu’il est temps pour le pouvoir d’écouter le peuple ».

 

 

 

 




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