Africa Top Success Ils font l'Afrique
La pandémie de Covid-19 a révélé au grand jour la dépendance du continent africain vis-à-vis de l’extérieur alors que l’Afrique ne produit que 1% des doses administrées. Cinq ans après, où en est le projet de l’Union africaine (UA) pour assurer l’autonomie vaccinale de l’Afrique ?
L’objectif était de développer l’industrie locale afin que 60% des vaccins nécessaires soient produits sur place d’ici 2040. A cet effet, un centre de transfert de la technologie d’ARN messager a été lancé en 2021, dans la ville du Cap, en Afrique du Sud. En partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit d’outiller les pays en développement en vue de créer leurs vaccins de A à Z.
« Le gros problème, c’est d’arriver à se conformer aux exigences réglementaires. C’est une chose de développer un vaccin à ARN dans un laboratoire, mais c’en est une autre de créer un produit qui respecte les normes afin d’être utilisé sur des humains, c’est une étape plus compliquée », estime le chercheur Patrick Arbuthnot qui a travaillé sur le développement de ce hub, cité par Rfi.
A l’instar de l’Afrique du Sud, le Sénégal a déjà pu bénéficier du transfert de technologie, la Tunisie est actuellement formée, et l’Égypte, le Kenya et le Nigeria devraient bientôt suivre.
Pour Petro Terblanche qui pilote le projet depuis le Cap, il faut que les gouvernements africains mettent en place des politiques industrielles pour se fournir localement.
Il se pose par ailleurs des problèmes de financement alors que le développement des vaccins dépend des aides américaines qui risquent d’être suspendues dans les prochains mois.
