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L’Algérie rappelle son ambassadeur en France suite à l’affaire « Bouraoui »

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L’Algérie a rappelé le mercredi 8 février son ambassadeur en France « pour des consultations» pour protester contre « l’exfiltration illégale » via la Tunisie de l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui.

L’ambassadeur Said Moussi a été rappelé avec effet immédiat par le président Abdelmadjid Tebboune.

Arrêtée vendredi en Tunisie d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie, la militante politique et commentatrice Amira Bouraoui a finalement réussi à embarquer lundi soir dans un vol vers la France.

Dans sa note officielle aux autorités françaises, Alger a fermement condamné l’Algérie pour la violation de la souveraineté nationale par les personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité de l’Etat français.

Amira Bouraoui avait été arrêtée par la police tunisienne alors qu’elle tentait de monter à bord d’un avion à destination de la France, munie de son passeport français.

Un juge l’a libérée lundi, mais elle a été emmenée par la police tunisienne avant d’être placée sous la protection du consulat de France à Tunis.

Selon le journal français Le Monde, elle a été reçue quelques heures à l’ambassade de France avant d’obtenir du président tunisien Kais Saied l’autorisation de rentrer en France.

Mercredi matin, le journal gouvernemental El Moudjahid a dénoncé, dans un éditorial, un acte très hostile contre l’Algérie et la Tunisie.

Après une période tendue à l’automne 2021, Paris et Alger ont scellé un réchauffement de leurs relations lors d’un déplacement du président français à Alger en août dernier.

Tebboune devrait également se rendre en France en mai, selon des sources d’information françaises. Cependant, ce nouveau développement crée des réserves dans l’agenda diplomatique entre les deux pays.

Amira Bouraoui, médecin de formation de 46 ans, s’est fait connaître en 2014 par son implication dans le mouvement Barakat , qui a fait campagne contre le quatrième mandat du défunt président, Abdelaziz Bouteflika.

Il a tenté à plusieurs reprises de quitter l’Algérie ces derniers mois pour rendre visite à son fils qui vit en France, mais en vain, selon le site de la chaîne privée algérienne Radio M, où il anime une émission politique depuis septembre.

Amira Bouraoui a remercié tous ceux qui ont assuré qu’elle ne se retrouverait pas derrière les barreaux sur sa page Facebook mercredi 8 février, citant les ONG Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), des journalistes et le personnel consulaire de l’ambassade de France en Tunisie.

Elle a assuré que son départ pour la France n’est pas un exil et qu’elle reviendra très prochainement en Algérie.




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