Excellente nouvelle pour la Côte d’Ivoire : les savoir-faire liés à la fabrication de l’attiéké, mets emblématique du pays, ont été inscrits ce mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Ce succès est le résultat de la détermination de Ramata Ly-Bakayoko, représentante permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’organisation, qui a plaidé pour cette reconnaissance depuis son entrée en fonction.
Une démarche de valorisation culturelle
Dès la présentation de ses lettres de créance, Ramata Ly-Bakayoko avait mis en avant deux éléments du patrimoine ivoirien : l’attiéké et les savoir-faire traditionnels liés au tissage des pagnes. L’UNESCO a officiellement répondu favorablement pour l’attiéké, qui incarne une facette essentielle de l’identité ivoirienne.
Selon Mme Ly-Bakayoko, ce mets, profondément ancré dans la culture nationale, occupe une place centrale dans la vie quotidienne et les cérémonies comme les mariages, baptêmes, funérailles, et autres rencontres communautaires.
Une spécialité aux racines ancestrales
L’attiéké, une semoule de manioc légèrement acidulée, est un pilier de la gastronomie ivoirienne et ouest-africaine. Servi en accompagnement de viandes ou de poissons en sauce, il est préparé à partir de techniques ancestrales : le manioc est séché, broyé, tamisé, mélangé avec du manioc fermenté, puis cuit à la vapeur.
Transmise de génération en génération, cette expertise est principalement perpétuée par les peuples lagunaires du sud de la Côte d’Ivoire, avant de s’étendre à d’autres régions et pays comme le Burkina Faso, le Togo, et même la Chine.
Une reconnaissance nationale et internationale
Avant cette inscription à l’UNESCO, l’attiéké avait déjà obtenu une Indication Géographique Protégée (IGP) en 2023, décernée par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). En 2024, il a été certifié comme « marque collective », protégeant son appellation contre les imitations.
Cette double reconnaissance, nationale et internationale, confirme l’importance culturelle et gastronomique de l’attiéké. Elle souligne aussi le rôle de la Côte d’Ivoire dans la préservation et la promotion de son patrimoine immatériel. Désormais, l’attiéké s’impose comme un véritable symbole identitaire, une fierté nationale, et un héritage culturel à transmettre et préserver.