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Laura Nsafou: quand la littérature développe l’estime de soi des petites filles noires

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laura nsafou

A l’occasion de la parution aux éditions Bilibok de Comme un million de papillons noirs, un livre qui aide à développer l’estime de soi des petites filles noires, retour sur la place de la diversité dans le paysage de la littérature jeunesse en France avec la scénariste du projet, Laura Nsafou.

L’auteure française née de parents antillais et congolais, Laura Nsafou a.k.a Mrs Roots – du nom de son blog afro-féministe – a collaboré avec Bilibok, un éditeur jeunesse indépendant proposant des albums personnalisés et représentatifs de la société actuelle. Au programme : des héros qui ressemblent aux enfants et des modèles familiaux qui s’éloignent des carcans traditionnels et normés.

Comme un million de papillons noirs – titre faisant échos à une phrase tirée du roman God help de Toni Morrison -, verra le jour à la rentrée prochaine. L’album traite avec poésie et bienveillance de la difficulté pour une petite fille noire à accepter ses cheveux crépus. Et aide ainsi à développer l’estime de soi tout en appelant tous les enfants à l’empathie.
« Une petite fille qui n’aime pas ses cheveux à cause des moqueries » : tous les enfants noirs de France ont vécu cela au moins une fois dans leur vie. J’imagine que le personnage d’Adé est né de votre propre expérience ?

Oui, quand j’étais petite, on se moquait de mes cheveux. Je me souviens avoir demandé à ma mère, en rentrant de l’école, de refaire mes nattes. Et de lui avoir dit que je n’aimais pas mes cheveux, pas que j’avais été victime de moqueries. Elle a vite compris ce qu’il s’était passé et a refusé de me recoiffer en me disant que j’étais belle comme ça.
Cette anecdote a été le point de départ de l’histoire. Il était important de rappeler que la question des cheveux relève aussi du rapport à la mère. Petite, il m’arrivait souvent de m’endormir quand ma mère me tressait. Il était important pour moi que ces rituels soient un point central du livre. Souvent les personnages noirs dans la littérature jeunesse sont très décentrés. Ils sont juste noirs. On ne voit pas la relation qu’ils entretiennent avec leurs parents.

La promesse du livre : aider à développer l’estime de soi des petites filles noires. L’empowerment doit se jouer dès l’enfance ?

Oui, tout à fait. Outre le manque de représentation, la littérature jeunesse qui traite de la thématique du racisme se concentre en général sur la question de l’enfant qui ne s’aime pas en excluant la part de responsabilité que peuvent avoir les autres.

On n’explique pas d’où vient le mal-être, on n’aborde pas la question du regard des autres et des remarques qui amènent l’enfant à penser comme ….LIRE LA SUITE




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