42,6 millions! C’est le nombre d’avortements pratiqués au cours de l’année 2020. Ce chiffre publié par Worldometer qui s’appuie sur des données mises à disposition par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), fait froid dans le dos et déplace sur le curseur sur la dangerosité de cette pratique ainsi que ce que dit la bible au sujet de l’avortement.
Il faut noter que plus de 40 millions d’avortements sont pratiqués chaque année à travers le monde, avec un chiffre record atteignant la barre des 42,6 millions l’année dernière. Selon le Christian Post, ce chiffre dépasse de loin celui des principales causes de décès dans le monde, note.
En effet, les maladies transmissibles ont tué plus de 13 millions de personnes dans le monde en 2020. 8,2 millions de personnes sont mortes du cancer, 5,1 millions de personnes à cause du tabagisme et 2,5 millions de personnes à cause de l’alcool. Plus de 1,8 million de personnes dans le monde sont mortes du coronavirus en 2020. Les accidents de la route ont causé la mort de 1,4 million de personnes et 1,1 million de personnes se sont suicidées. Le nombre total de décès dans le monde (hors avortements) est estimé à près de 59 millions en 2020.
«Mais si les avortements étaient considérés comme une cause de décès plutôt que comme une simple statistique de santé, le nombre de décès dans le monde en 2020 augmenterait à plus de 100 millions», souligne le Christian Post. Et les avortements constitueraient plus de 4 décès sur 10 chaque année.
Bioéthique et philosophie
L’argument avancé par les partisans du droit à l’avortement est très simple. Pour eux, il y a une différence entre l’embryon et le foetus dans ce sens que le premier est un “être en puissance” tandis que le second est un “être en acte”. Pour faire simple, un embryon, selon eux, n’est pas encore une vie humaine; alors, faire couler une grossesse à l’étape embryonnaire n’est pas un attentat à la vie. Une question philosophique somme toute. Cette question a été abondamment abordée par le philosophe français Laurent Fidès dans on ouvrage ‘Face au discours intimidant, essai sur le formatage des esprits à l’ère du mondialisme’. Pour lui, beaucoup de mots sont piégés.
“En réalité, il ne faut pas se raconter d’histoires: le droit à l’avortement n’a rien à voir avec l’éthique, c’est un choix de société qui correspond au mode de vie contemporain de la classe moyenne éduquée, urbaine, dans lequel la femme travaille, exerce des responsabilités, aspire à faire carrière, etc. On peut concevoir que la société ne soit pas prête à faire un autre choix, mais de là à se cacher derrière un «droit fondamental», c’est vraiment donner dans la sophistique. On voit ici qu’il y a des tabous. Je pense que ce n’est pas sain”.
Que dit la bible au sujet de l’avortement?
Ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament, il n’est nullement fait mention de l’avortement. Même pas un mot pour parler de l’avortement. Autrement dit, les Écritures n’ont jamais ouvertement traité de la question. Toutefois, il y a des passages dans la bible qui nous montrent clairement que Dieu est contre la suppression volontaire de la vie humaine.
“Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations” Jérémie 1:5. “ C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât”, Psaume 139: 13-16. Ces versets et bien d’autres encore nous enseignent que la notion de personne humaine est subordonnée à la respiration, ainsi qu’on peut le lire dans Genèse 2:7: « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant ».
Contre ces passages, les défenseurs du droit à l’avortement opposent le cas des grossesses contractées après des rapports sexuels incestueux ou suite à un viol. La réflexion ne fait que commencer.