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Le Cameroun appelle les européens à engager des poursuites contre les séparatistes anglophones

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Vivant pour la plupart dans les pays occidentaux, les séparatistes anglophones sont accusés par le pouvoir de Yaoundé de financer le terrorisme au Cameroun.

La réunion d’évaluation de la situation sécuritaire du Cameroun se tient en ce moment à Yaoundé. Présidée par le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, le ministre de la défense a lancé un  appel aux pays occidentaux où vivent les séparatistes anglophones.  Joseph Beti Assomo a ainsi demandé aux  pays qui accueillent les séparatistes de suivre l’exemple des États-Unis qui viennent d’inculper trois Américains d’origine camerounaise accusés d’avoir aidé au financement de groupes armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Nous saluons la bonne collaboration du gouvernement américain, et particulièrement de la justice des États-Unis d’Amérique, qui a récemment mis aux arrêts des leaders sécessionnistes poursuivis pour collecte illicite de fonds, financement des activités terroristes, achat d’armes de guerre au profit de groupes armés et bien d’autres chefs d’accusation. Cette coopération est, du reste, appelée à s’intensifier en direction des pays européens ou américains à partir desquels de pareilles activités dangereuses sont également signalées par des renseignements précis, regroupés et avérés », a déclaré le membre du gouvernement.

Depuis le début de la crise anglophone, les séparatistes ont enlevé des centaines de personnes, notamment des élèves, des enseignants, du personnel de santé, des travailleurs humanitaires, des membres du clergé et des représentants du gouvernement. Ils ont également attaqué et brûlé des écoles, tué et torturé des civils. Le 27 juin dernier, Human Rights Watch a réclamé des poursuites judiciaires contre les combattants séparatistes coupables d’exactions et de crimes sur les civils.

Le gouvernement a toujours demandé aux pays abritant des séparatistes de les extrader vers le Cameroun pour qu’ils y soient jugés. Fin janvier 2018, 47 séparatistes avaient été extradés du Nigeria, dont leur leader, Sisiku Ayuk Tabe, condamné à la prison à vie avec neuf de ses co-accusés. À l’époque, les autorités camerounaises s’étaient réjouies de cette extradition, saluant « l’excellence de la coopération avec le Nigeria, notamment sur les questions de sécurité  ».

Depuis octobre 2016, le Cameroun traverse une crise politique. La minorité anglophone, qui se sent marginalisée politiquement et économiquement, exprime sa frustration sur fond de revendications corporatistes. Bien que le gouvernement ait consenti à quelques mesures d’apaisement, il devrait reconstruire la confiance mutuelle avec la minorité anglophone.




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