Au Cameroun, un projet de loi lié à l’exercice et à l’organisation de la médecine traditionnelle a été déposé au Parlement.
Le document prévoit la création d’un Ordre national des tradipraticiens. Le texte va aussi organiser l’Ordre en démembrements régionaux, « conformément à la carte anthropologique du Cameroun » selon le ministre de la Santé publique. Des centres de médecine traditionnelle seront mis sur pied pour identifier et regrouper les tradipraticiens dans chaque district.
L’Ordre, à travers ses démembrements va également examiner les dossiers d’attribution du droit d’exercer la médecine traditionnelle à soumettre au ministre pour validation.
L’État entent également organiser la police de ce corps de métier avec des sanctions pour les « guérisseurs non professionnels qui prodiguent des soins au sein des communautés ». « L’objectif global est d’assurer la protection de la santé des populations, de la médecine traditionnelle et du système de santé », a expliqué le ministre Manaouda Malachié lors de la défense du texte à l’Assemblée nationale.
Essama Aloubou