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Le Nigeria dépose une plainte contre le Cameroun à la Haye

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Le conflit frontalier qui a opposé le Cameroun et le Nigeria vers les années 90 est loin de livrer son épilogue. De sources diplomatiques, une nouvelle plainte vient d’être déposée par le Nigeria à la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas. La plainte vise, selon cette source, à contester une partie du tracé de la frontière entre les deux pays.

Yaoundé et Abuja ne s’accordent pas sur la délimitation frontalière dans la localité des monts Rhumsiki dans la région de l’Extrême-Nord, au niveau de la borne 8.

« Dans le cas de la borne 8, nous avons toujours soutenu qu’il y avait une erreur dans les coordonnées de ce point. Et nous avons demandé à nos homologues, nos frères camerounais, de nous aider à comprendre comme dans de précédents cas où il y avait eu des erreurs dans les coordonnées données par la CIJ (Cour internationale de justice) », soutenait il y a trois mois Adamu Adaji, le directeur général de la Commission des frontières nationales du Nigeria, cité par la presse nigériane.

Le Cameroun et le Nigeria qui partagent plus de 1600 km de frontière terrestre ont connu plusieurs conflits.  En 1993, un  conflit frontalier éclate  entre le Nigeria et le Cameroun  au niveau de la péninsule de Bakassi. Les deux pays ne s’entendent pas sur le tracé entre la Grande-Bretagne, présente au Nigeria, et l’Allemagne côté camerounais. Ce tracé colonial a pour principal point d’achoppement la presqu’île de Bakassi. Des affrontements armés sont enregistrés en 1994 et en 1996. Pour mettre fin au conflit, le président Paul Biya privilégie la voie judiciaire. Et en octobre 2002, un arrêt de la CIJ donne raison au Cameroun.

Selon le gouvernement fédéral nigérian, depuis cette décision, la grande majorité des bornes ont déjà été placées par les deux États. Il ne reste que trois zones de désaccords, dont la borne 8.

Essama Aloubou




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