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Le Togo envisage une adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES)

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Le Togo pourrait rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Cette possibilité a été évoquée par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, qui a déclaré qu’une adhésion n’était « pas impossible ». Toutefois, la décision finale revient au président togolais, Faure Gnassingbé.

Un soutien populaire et des liens étroits

Selon Robert Dussey, les Togolais seraient majoritairement favorables à cette éventuelle adhésion, en raison des relations diplomatiques et économiques privilégiées que Lomé entretient avec les membres de l’AES. Contrairement à certains pays de la région, comme le Bénin, qui ont appliqué strictement les sanctions de la CEDEAO contre la junte nigérienne, le Togo a opté pour une approche plus flexible.

Sur le plan diplomatique, Lomé s’est illustré comme médiateur, jouant un rôle clé dans la libération du fils de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum. Sur le plan économique, le Togo a maintenu ses frontières ouvertes aux commerçants nigériens, offrant ainsi un soutien précieux dans un contexte de sanctions régionales.

Le Togo, un médiateur stratégique

Cette posture conciliante a renforcé l’image du Togo comme un acteur clé de la médiation dans la région. Les autorités togolaises ont à plusieurs reprises collaboré avec les régimes de transition du Sahel, cherchant à promouvoir la stabilité et la coopération régionale. Cette dynamique pourrait motiver l’intérêt du Togo pour l’AES, une organisation qui prône la souveraineté africaine face aux ingérences extérieures.

Un soutien appuyé à Assimi Goïta

Dans une interview accordée à VoxAfrica, Robert Dussey a exprimé son admiration pour Assimi Goïta, président de la transition malienne et actuel dirigeant de l’AES. « Assimi Goïta est une chance pour le Mali », a-t-il affirmé, saluant son leadership comme un exemple pour l’Afrique. Le ministre voit en Goïta un modèle de gouvernance et un défenseur de la souveraineté africaine.

Un appel à l’indépendance africaine

Robert Dussey a également profité de l’occasion pour dénoncer les pressions exercées sur les pays africains dans des conflits comme celui entre l’Ukraine et la Russie. Il a fustigé la dépendance de certains États africains vis-à-vis des grandes puissances, déclarant :

« L’Afrique doit se prendre en charge et forger son propre destin. Nous ne devons pas avoir peur de nous affirmer. »

Pour le ministre togolais, l’adhésion à l’AES serait une étape logique dans la quête d’une Afrique plus unie, souveraine et indépendante des influences extérieures.




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