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Léonora Miano : la camerounaise décroche le Prix Fémina !

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Elle en rêvait, elle l’a fait ! Léonora Miano, la plume du Cameroun a décroché le Prix Fémina le mercredi 6 novembre 2013. Une belle consécration !

Ce prix lui a été attribué pour son livre » La Saison de l’ombre » (Grasset).  La sélection comprenait également Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre (Albin Michel), distingué lundi par le prix Goncourt, Le Dernier seigneur de Marsad, de Charif Majdalani (Seuil), Faillir être flingué, de Céline Minard (Rivages) et Le cas Eduard Einstein, de Laurent Seksik (Flammarion).

« C’est un grand roman avec un souffle romanesque captivant. Nous avons affaire à un grand écrivain. Elle a l’avenir pour elle« , a déclaré Diane de Margerie, présidente du jury.

Léonora Miano qui est née à Douala en 1973 réside en France depuis 1981, année où elle vient s’installer pour suivre ses études supérieures, une fac de lettres à Valenciennes.

Léonara écrit depuis l’âge de 8 ans. En 2005, paraît son premier roman, chez Plon : L’Intérieur de la nuit qui se passe à Mboasu. Le magazine Lire l’a classé parmi les 5 meilleurs livres de l’année.En 2006, elle a obtenu le prix Goncourt des Lycéens pour « Contours du Jour qui vient ».

L’ensemble de son oeuvre littéraire est lié à l’Afrique. Elle porte parfois un regard sans complaisance sur le continent : « Il y a des Africains qui ont vendu d’autres Africains pour s’enrichir. En Afrique, on voudrait que seul l’Occident soit coupable parce qu’on ne supporte pas que nos ancêtres aient pu faire des choses pareilles, mais ils avaient eux aussi des esclaves, des captifs de guerre qu’ils vendaient. C’est important de le reconnaître, parce qu’il subsiste en Afrique des inimitiés tribales dues au fait que les uns se rappellent avoir été vendus par les autres (…). La cupidité existe chez tout être humain, il faut l’admettre. » 

« Aujourd’hui en Afrique, le trafic humain – du fait des guerres et pas seulement – persiste. Il y a encore des endroits où on considère que l’on peut vendre des gens, parce qu’autrefois il en a été ainsi. Prenez le Niger : l’esclavage y est illégal seulement depuis 2004.Quant au Bénin et au Nigeria, ce sont des pourvoyeurs de femmes pour la prostitution. Le trafic d’êtres humains est encore assez récurrent chez nous. Il faut essayer de savoir d’où cela vient pour l’éradiquer. »

Léonora Milano vient de sortir son nouveau livre, La Saison de l’ombre (éditions Grasset). Un ouvrage consacré aux Africains qui n’ont pas été déportés pendant la traite négrière. Mais qui en ont quand même été victimes.

En 2008, elle a été naturalisée française. «On me demande parfois si Leonora est mon vrai nom. Si ce n’est pas Fatou, on pense que ce n’est pas vrai. Je réponds que mes parents s’appellent Jacques et Chantal, et que nous avons quand même été un peu colonisés…»

Voici ce qui guide son écriture : « On s’intéresse au mal que l’Occident fait à l’Afrique, mais de mon côté j’essaie de mettre à jour le mal que les Africains se font à eux-mêmes. Je sais que je ne vais pas être bien vue de certains, mais à la fois ils ne pourront pas me dire que je mens ».

Elle rêve de décrocher le Prix Fémina pour son dernier livre, La saison de l’Ombre.

Ses livres :
L’Intérieur de la nuit, Plon, 2005 ; Pocket, 2006
Contours du jour qui vient, Plon, 2006
Afropean Soul, Flammarion 
Tels des astres éteints, Plon, 2008 
Soulfood équatoriale , Robert Laffont, 2009 
Les Aubes écarlates, Plon, 2009 
Blues pour Elise, Plon, 2010 
Ces âmes chagrines, Plon, 2011
Écrits pour la parole, L’Arche éditeur, 2012 
Habiter la frontière, L’Arche éditeur, 2012 
La Saison de l’ombre, Grasset, 2013 

Prix
Prix Louis-Guilloux 20061
Prix du Premier Roman de Femme 2006 pour L’Intérieur de la nuit1
Prix René-Fallet 20061
Prix Bernard-Palissy 20062.
Grand prix littéraire d’Afrique noire 2011 pour Blues pour l’Afrique et Ces âmes chagrines.
Prix Seligmann 2012 contre le racisme pour Écrits pour la parole (L’Arche éditeur).

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