Au cours d’une récente réunion, les évêques catholiques de la République démocratique du Congo (RDC) dressent un bilan des premières actions du successeur de Joseph Kabila.
En dépit de quelques « avancées significatives » à savoir la gratuité de l’enseignement primaire, une relative liberté d’expression et la dynamique diplomatique retrouvée, on note toujours un dysfonctionnement au sommet de l’Etat.
« Beaucoup de problèmes auxquels le pays est confronté restent sans solution adéquate, à cause de la crise qui mine la coalition. Il est inacceptable que le pays soit pris en otage par un accord qui, du reste, est occulte », dénonce l’abbé Donatien Shole, Secrétaire général de l’épiscopat congolais. En effet, l’accord politique entre l’actuel président et son prédécesseur est à l’origine des tensions permanentes entre les deux parties au lieu de contribuer à y mettre fin.
En outre, Donatien Nshole relève le problème de la gestion non transparente des finances publiques. « Nous assistons à un enrichissement injustifié et scandaleux d’une poignée d’acteurs politiques, au détriment de la grande majorité de la population. La corruption et le détournement de deniers publics persistent. Ces détournements sont l’œuvre de ceux-là mêmes qui sont appelés à être des garants du bien commun », indique-t-il.
Pour finir, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) appelle les Congolais à effectuer un travail de veille citoyenne.