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Les 3 mousquetaires de l’art au Cameroun

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UNE

Ces jeunes ont décidé de suivre leur passion et d’en faire leur métier. Contre vents et marrées, ils réussissent à se frayer un chemin dans des domaines artistiques souvent atypiques pour leurs proches et le public.

Stéphane Ode Jongleur FreestyleStéphane Ode Jongleur Freestyle

Le Jongleur féru de perfection

La première escale nous mène sur un stade de football au quartier Biyem-assi. Là, nous retrouvons Stephane Ode Mbeunkui plus connu sous les noms de « Stéphane Odé ». Il est âgé de 29 ans et n’est pas inconnu dans ce quartier. Après une enfance marquée par un amour pour le football, il a flirté avec divers clubs de 3ème division avant de faire ce choix difficile mais qui le satisfait. Depuis 2 ans, il rassemble les foules des régions du Cameroun avec ce spectacle. Il suffit de vous faufiler entre les personnes lors d’un attroupement pour admirer le spectacle. Bouteilles, ballon, stylos à bille et pour harmoniser le tout, une radio baladeuse qui diffuse de la musique sur laquelle il jongle avec tout ce matériel. Déjà, un parcours riche de participation à travers l’Afrique notamment au Talent Show, l’Afrique a un Incroyable Talent, la CAN 2015 en Guinée Equatoriale, pour ne citer que ceux là. Il fait aussi face à de nombreuses sollicitations de la part de sociétés locales pour faire du spectacle et drainer les foules. Une tâche pas aisée parce qu’il faut innover et son défi quotidien est d’émerveiller et surtout d’éviter cette sensation de « Déjà Vu » chez le public. Une pièce par ci des encouragements par là, il fait son bonhomme de chemin, heureux de faire ce qu’il aime, même si la reconnaissance n’est pas immédiate, il continue de travailler. Prochaine défi, faire l’ouverture de la CAN 2019 au Cameroun, c’est aussi ça le sport.

Lien passage Afrique a un Incroyable Talent : https://www.youtube.com/watch?v=6lzGX4bcVi4

 

Merveille Akamba, maquilleuse de cinémaMerveille Akamba, maquilleuse de cinéma

La fée du cinéma

Merveille Akamba est comme son prénom l’indique, une merveille pour le cinéma camerounais. Originaire de la région du Sud, elle réside à Yaoundé où elle exerce son métier. Ce métier qu’elle n’imaginait pas faire, est devenu pour elle un véritable gagne-pain et une passion. Ce ne sont pas ses études en Esthétique, Cosmétique et Parfumerie qui créeront le déclic. Sollicitée sans cesse pour être comédienne sur des plateaux, elle a remarqué qu’il manquait de maquilleurs sur les plateaux de tournage. Elle se maquillait toute seule et attirait l’attention des réalisateurs qui la sollicitaient régulièrement. Un, deux, trois plateaux et elle décide de se former. Bien qu’il n’existe pas d’école dans le domaine du maquillage cinématographique au Cameroun et ne disposant pas d’assez d’argent pour le faire à l’étranger, elle devient autodidacte et avec l’aide des tutoriels disponibles via Internet, peu à peu ses défauts font place à des perfections. Se faire payer en tant que maquilleuse n’est pas un langage connu au Cameroun, il a fallu qu’elle s’impose pour être accepter. Sa satisfaction, transformer des visages et répondre aux besoins des différents scénarii.

 

Les œuvres de Merveille Akamba

Les œuvres de Merveille Akamba

Elle vous transforme en Zombie ou accidenté en un tour de main et à la perfection. Elle reçoit des sollicitations de personnes accidentées qui la supplient d’arranger leur physique, il lui est souvent difficile de leur expliquer que c’est juste pour le cinéma. Le festival à effets spéciaux, le Festival du Nguon, l’Atelier Jeu d’Acteurs du Festival Yarha 2016 ont été marqués par son passage pour répondre aux nombreuses demandes des jeunes qui veulent suivre ses pas. Un métier qui ne se fait pas sans préjugés car aussitôt la suspicion et le pessimisme ont vite fait d’apparaitre. Elle ne compte pas s’arrêter là, déjà elle est au four et au moulin pour le démarrage de son Association des Maquilleuses de Cinéma du Cameroun (ASMACC).

Durel John, Make Up ArtisteDurel John, Make Up Artiste

Le peintre d’un autre genre

A 24 ans, certains diront que c’est une folie de jeunesse, et d’autres que c’est juste un caprice. Habitué à ces commentaires, Durel John, propriétaire du « Beauty Studio » à Yaoundé avance malgré tout. Il fait désormais parti des références en matière de Make Up au Cameroun. Cheveux Hérissés mais toujours fin sur le détail, Oum André Durel a roulé sa bosse dans les coulisses de nombreux podiums avant d’atteindre cette notoriété. Ce jeune garçon camerounais décide à l’âge de 12 ans tout d’abord de se lancer dans la peinture. Très vite, il devient peintre mais pour sublimer les femmes. De la peinture au Make Up et à la photographie, il n’a pas fallu de grands sacrifices pour adapter ses pinceaux et faire des visages de jolies toiles. Fatiguée de se voir piquer ses accessoires, sa maman lui offre la plupart du matériel dont il a besoin au début pour se former. Pour apprendre, il embrasse tout : des ateliers de maquillage, les magazines, une formation à Dubaï, les tutoriels et il se sert de ses proches comme modèles pour apprendre.

 

Make Up de Reniss par Durel JohnMake Up de Reniss par Durel John

La fashion Week de Dakar en 2012, le K-Walk, la Cameroon Fashion Week, l’Annual Show, Miss Cameroun sont autant de podiums qui ont sollicité ses services. Il est l’auteur des beaux visages de certains artistes lors des clips : Lady Ponce, Reniss, Locko, Singuila, Ariel T, J Martins n’y sont restés insensibles. Dans un contexte de méfiance face aux hommes qui font des métiers dits « de femme », Durel John a gagné le respect de ses clientes qui ne tarissent pas d’éloge à son endroit. Une reconnaissance qui donnerait très vite « la grosse tête » à certain, mais lui s’attèle déjà à réaliser son rêve : avoir sa propre marque de produits cosmétiques.

Trois jeunes aux parcours différents qui ont en commun la passion pour seule arme. Malgré les obstacles, ils n’abandonnent pas et reflètent la détermination de nombreux jeunes qui désormais œuvrent pour faire briller leur pays. Internet et les expériences sont devenus au quotidien, les nouveaux moules qui façonnent en bien ou en mal la jeunesse. Ce sont des couteaux à double tranchants qui, selon le profil devient un tombeau ou une vraie mine d’or.

Salma Amadore ( Cameroun)

Cet article est en lice pour la première édition du Concours « Ils Font l’Afrique IFA ». Laissez un commentaire pour voter pour cet article.




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