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Les autorités de la Guinée équatoriale narguent la justice espagnole

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Convoqués mardi dernier par la justice espagnole dans le cadre d’une affaire d’enlèvement et de torture, Carmelo Ovono Obiang, l’un des fils du président equato guinéen ainsi que deux autres personnalités ne se sont pas présentés.

Carmelo Ovono Obiang, fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et chef du service du renseignement extérieur de la Guinée équatoriale, ainsi que Nicolás Obama Nchama, ministre d’Etat et responsable de la sécurité intérieure, et Isaac Nguema Endo, directeur général de la Sécurité présidentielle sont traduits devant la justice espagnole.

Les trois personnalités sont accusées de d’avoir kidnappé et torturé quatre opposants équato-guinéens, dont deux  ayant la nationalité espagnole. L’un de ces opposants de nationalité espagnole, Julio Obama Mefuman, est mort en janvier dans des circonstances floues.

Une enquête a été ouverte à cet effet devant la justice espagnole. Et c’est dans le cadre de cette enquête que Carmelo Ovono Obiang et ses deux coaccusés devaient etre entendu par visioconférence devant le juge de l’Audience nationale, une haute juridiction madrilène spécialisée dans les affaires sensibles. Mais les trois hommes ne se sont pas présentés.

Le Mouvement pour la Libération de la Troisième République de Guinée équatoriale (MLGE3R), mouvement d’opposition en exil en Espagne auquel Julio Obama Mefuman appartenait, martèle que l’opposant a été torturé et est décédé dans une prison. Le gouvernement équato-guinéen se défend et soutient  qu’il est mort « dans un hôpital (…) des suites d’une maladie dont il souffrait ».

La justice espagnole a réclamé le rapatriement de son corps afin de pouvoir procéder à une autopsie. Mais le gouvernement accuse l’Espagne d' »ingérence ».

 En rappel, les quatre opposants avaient été kidnappés fin 2019 au Soudan du Sud et emmenés de force à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. Ils auraient ensuite été soumis à des séances répétées de torture, en présence des trois hauts responsables visés par l’enquête.

Essama Aloubou




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