Selon le gouvernement burundais, les milliers d’enfants qui errent dans les rues, les mendiants adultes ainsi que les autres « vagabonds » donnent une image peu reluisante du pays. Ainsi, un ultimatum a été lancé pour les recadrer.
Ces pratiques qui « détériorent » la culture burundaise doivent cesser depuis ce mardi 5 juillet. Enfants de rue et autres mendiants ne devraient normalement plus errer dans les rues à partir de ce mercredi 6 juillet 2021. Les récidivistes pourraient faire l’objet de poursuites pénales, prévient le ministère en charge de la Solidarité nationale et des droits de l’Homme.
Ceux qui continueront ce mode de vie jugé d’« ignoble » par le ministère burundais en charge la solidarité nationale et les droits de l’homme s’exposent désormais à des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison. Toute personne qui sera prise en flagrant délit en train de faire l’aumône aux enfants de la rue et autres mendiants s’expose aux mêmes sanctions pénales.
Notons que les autorités avaient déjà pris des mesures similaires en 2018 en organisant des rafles systématiques de ces enfants de la rue, mendiants adultes et autres vagabonds. Ils avaient été conduits dans des centres de transit puis renvoyés dans leurs communautés respectives. Cependant, il leur a fallu peu de temps pour revenir inonder de nouveau les rues.
Pour Ferdinand Ntamahungiro, coordinateur national de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb), la décision du gouvernement devrait être « bien étudiée pour retirer ces enfants de la rue en respectant les droits de l’enfant ». Il déplore notamment la pénalisation des enfants de rue.